22/10/2014

De Auckland à Christchurch… le bout du monde en bleu et vert.

Auckland sous le soleil
D’aucun nous ont fait remarqué que le rythme des publications ralentissait… il est vrai, pas de nouvelles depuis 3 semaines alors que nous allons bientôt tourner la page de notre 4ème mois de voyage. Pas très sérieux tout ça…  Je le reconnais je me suis laissée  gagner par une grande vague de paresse mais pour ma défense  il faut dire aussi que passer 2 heures chez Mc Do, KFC ou Burger King pour avoir une connexion internet gratuite mais médiocre manque sérieusement d’intérêt quand on peut tranquillement boire une bière ou un verre de vin face à la mer de Tasmanie, ou aux vignobles du Marlborough.  Voilà, c’est dit.
Je rattrape donc mon retard durant les 12 heures de vol qui nous amènent vers Santiago du Chili et le début de notre aventure sur le continent américain. C’est aussi durant ce voyage que nous « rajeunissons »… et oui nous sommes partis de Auckland le 22 après midi à 16h15 et nous arrivons à Santiago ce même 22 à midi et demi. Et comme nous ne reviendrons pas en arrière, nous avons donc symboliquement gagné quelques heures de vie en plus.  Pas mal non ?

A part ça nous quittons la Nouvelle Zélande le cœur gros et avec un seule idée en tête y revenir. Nous avions beaucoup entendu dire que le pays est beau et les gens fort accueillants, mais c’est un peu ce que l’on dit de tous les pays que l’on traverse en vacances.  Au final je dirai que le « wouaw effect »  a du être inventé là. bas  A chaque virage, aux détours de chaque fjord, derrière chaque colline ou montagne nous sommes restés bouche bée. J’aime les mots mais je me suis rapidement trouvée à court de vocabulaire : beau, joli, magnifique, superbe, génial, mystifiant, envoutant, grandiose… si vous avez encore d’autre synonymes je prends car c’est assez frustrant de se sentir prisonnier des mots et de ne pas être capable de décrire les émotions  face à la nature. Car il faut bien le dire la Nouvelle Zélande c’est surtout la nature. Avec une moyenne de18 habitants au km2  ( en comparaison la France c’est 120), on croise plus de vaches et de moutons que d’êtres humains. On se sent petit dans cette immensité de vert et de bleu.  Xtian a décidé qu’il s’agissait en fait du pays de  Télétubbies.

Plage de Devenport (Auckland)
Après avoir passé quelques jours à Auckland,  le temps de prendre nos marques au chaud chez la sœur de notre ami Brice et pour Xtian d’aller tester les services des dentistes locaux ( rien de grave mais bon…) nous avons récupéré notre campervan.  Un peu déçu d’avoir été « surclassé » et donc d’avoir  un van plus gros que prévu. Et  oui ça faisait pas assez « roots » à notre gout, mais la déception a été que de courte durée car dés le 1er soir  nous avons apprécié de pouvoir manger et rester confortablement installés à l’intérieur alors que la pluie et le vent se déchaînaient autours de nous. Et oui il faut dire que  nous sommes un peu en avance sur l’été… ici c’est l’équivalent d‘un mois de mars dans le nord de l’Europe… et comme tout tourne à l’envers ( y compris l’eau au fond du lavabo, j’ai vérifié) plus nous descendons vers le sud de l’ïle du Sud et plus il fait froid. Nous avons d’ailleurs fait notre 1er investissement : une couette bien chaude pour doubler celle livrée avec le  van mais  qui sans chauffage est loin d’être suffisante.  Je vous imagine déjà en train de pouffer de rire : un été d’une année… hi hi hi ! On ne rit pas !



Ile du Nord, il y a meme des dunes géantes !
L'orage pointe son nez à Napier
Dans ce pays pluie, vent soleil se succèdent  plusieurs fois dans la journée. Debout dans le brouillard matinal, on roule en essuyant des bourrasques à décorner les bœufs mais on déjeune en terrasse en T Shirt avant d’enfiler pull et bonnet dans la soirée. Et ça marche aussi dans l’autre sens. Le résultat c’est qu’on a quand même eu beaucoup plus de soleil que d’averses, et que la pluie peut donner une intensité dramatique qui sublime les paysages. Ce fut particulièrement le cas dans les fjords du Sud ( Doubtful Sounds)où des centaines de cascades temporaires se mettent à cracher des trombes d’eau quand il pleut. Bon, il tombe plus de 6m d’eau par an dans ce coin du monde… un record mondial.
Doubtful sound, région des Fjords de l'île du sud

Cascade temporaire dans le fjord
Nous avons certes  du revoir la garde robe, sortir pull et Mérinos mais le jeu en valait la chandelle et les ballades sur les plages de la mer de Tasmanie valent bien le quelques bourrasques et un bonnet.
Paradoxalement la végétation ne correspond pas du tout à ce à quoi on s’attend avec un tel climat. Point de sapins et autres conifères mais des forets humides luxuriantes presque tropicales, des prairies dignes des meilleurs golf anglais, des mangroves et des jardins pleins de fleurs exotiques.  Sans oublier la vigne ! 
Rainforest 
A cette époque de l’année elle démarre à peine mais nous avons déjà pu boire quelques primeurs 2014… les vendanges 2014 ayant eu lieu en mars ;)  Les néo zélandais sont fans de mono cépages : Chardonnay, Pinot (noir ou gris), Merlot, Sauvignon,  Cabernet… au choix. Tous leurs vins sont très jeunes ce qui est un peu surprenant pour nous mais  on s’y fait et puis le plaisir  est aussi dans la découverte. Hormis à Auckland où nous sommes allés chez un caviste pour demander quelques conseils, nous avons régulièrement débattu devant le rayon vin du supermarché local  pour choisir notre breuvage de la soirée : rouge ou blanc ? sec ou fruité ? de Hawkes Bay ou du Marlborho ?...
 
Les vignes du Marlborough...
Chardonnay !


Wellington
On se laisse facilement gagner par l’atmosphère paisible et respectueuse de ce pays. Les néo zélandais  sourient, disent bonjour, s’arrêtent à 3 m du passage clouté,  attachent grande importance à leur qualité de vie, à leur environnement. Les infrastructures sont nickels que se soit sur les routes, dans les campings ou dans la ville …  pourtant le camping sauvage est autorisé. Le Department of Conservacy ( équivalent de l’ONF et de la gestion des parcs et réserves)  propose et entretient des sites de camping au bord des lacs, dans les réserves naturelles où tout le monde peut s’arrêter. Il y a des toilettes sèches et un point d’eau, parfois un douche froide. Pas de garde, pas de barrière, pas d’emplacements déterminés, certains sont gratuits pour les autres on laisse la somme indiquée (entre 4 et 6 € par personne)  dans une boîte à l’entrée. Un point clé : laisser l’endroit comme si vous n’y étiez jamais venu et pour les ordures pas de poubelle ni container qui risquent de déborder : « you take it in, you take it out ». Chacun repart avec ses ordures… et ça marche !  Nous avons toujours trouvé des lieux nickels…



Café de rue à Wellington, ambiance cool sous le soleil matinal
Soleil mais à gla gla... 

Vue du van dans notre bivouac... pas mal non ?
Vous pensez sans doute que j’exagère… que ce n’est quand même pas le pays des Bisounours. Alors vous avez raison il aussi un revers à la médaille. Tout d’abord, ici tout est payant et cher.  Que ce soit une visite de site, l’accès à des sources chaudes, un sortie en bateau pour voir les dauphins,  un mini guide pour visiter un ville… tout est géré par des entreprises privés qui  contrôlent l’acces, proposent plein d’activités de plein air et d’accompagnements moyennant finance.  Sans rire même le wifi est en supplément dans les hôtels ou les campings.
Et puis 2ème fleau de  Nouvelle Zélande et plus particulièrement de l’île du Sud : les « sandfly » ou mouches des sables. Des micro moucherons qui  ont établit leur territoire bien au delà des plages de sable pour dévorer la moindre parcelle de chair à leur portée. S’en suit un micro point rouge et des démangeaisons à vous rendre fou pour tout une semaine. Le combat fut acharné  à grand coup de  Cinq Cinq version tropique mais elles sont nombreuses et à moins de vivre reclus dans le van toute fenêtre fermée, on est rapidement submergé surtout au moment de l’apéro, ce qui vous l’avouerez est très ennuyeux.
Nouveau centre commercial !
Voilà, je pense qu’à ce stade j’ai du épuiser une grande partie de mes lecteurs ( ouh, ouh, is anybody there ?) mais je conclurai par quelques mots sur Christchurch notre ville finale. Frappé en 2011 et 2013 par 2 tremblements de terre dévastateurs, il n’en reste plus grand chose et tout est en reconstruction. Nous avons été très impressionnés par l’esprit et l’énergie qui y règne. Des chantiers partout , plus un musée ou une Eglise debout,  mais un centre ville qui renait dans des containers  bariolés qui hébergent boutiques et restaurants, des parcs et jardins éclatants. Les habitants se mobilisent pour valoriser les projets  en cours et un certain esprit bohème, un tendance alternative et optimiste fait jour. Une jolie fin pour ce séjour.
Le jardin botanique centenaire... les arbres ont mieux résisté que les bâtiments. 
Les artistes font revivre Christchurch avec une belle émotion.
Comment résister à l'appel de la bière à Lyttelton, c'est juste pour sauver le chat.
Travail collectif pour un futur rets dans un container
La cathédrale est totalement détruite mais cet abris d'artiste fleuri lui donne un air moins triste.

L'esprit Christchurch affichage libre dans la rue
Demain nous espérons retrouver notre chameau à Valparaiso. Le bateau est arrivé, le « Bil of Lading » (sésame indispensable du transporteur chinois) est bien arrivé aussi mais il faut maintenant que l’on comprenne comment ça marche et qu’on arrive à dédouaner la voiture. C’est une aventure nouvelle pour nous après des dizaines de mails échangés avec la Chine et le Chili.  Notre chameau nous manque un peu et on est impatient de le faire réviser afin de repartir à son bord vers la Terre de feu et Ushuaïa. Là encore on ne s’attend pas à voir très chaud… d’ailleurs Xtian à réussi à faire rentrer la couette dans son sac à dos.


Bisous a tous et voici quelques photos qui en diront bien plus long sur ce que nous avons vu.

vous trouvez pas un air de ressemblance ?

Ou comment transformer un antique poste de transfo en arret de bus ludique... a Russel 
Geisers et sources chaudes à Rotorua... on réalise mieux l'activité sismique du pays!

La chevauchée sauvage ! 
Le lion s'est fait une nouvelle copine à Marlborough 
Il ne peux pas s'empêcher de nourrir toutes les bestioles,  comme elles ne sont pas sauvages...
Cote Ouest de l'Ile du Sud la mer de Tasmanie creuse la falaise.

Pêche du "whitebaites", ce sont des alevins de truites qui remontent la rivière avec la marée.

Pancakes rocks... là encore l'oeuvre de la mer de Tasmanie à travers les millénaires. 
Coin de bivouac au bord du lac... on a vu pire.
Glacier de Franz Joseph à moins de 700m au dessus du niveau de la mer. 
Lac de Matheson, dans les Alpes du Sud ( si si c'est le nom) 
Fox glacier, lui aussi tout près de la mer.

Ca ressemble à nos Alpes non? En plus sauvage !
Et voici le principal résident de NZ. Et encore il n'a pas beaucoup de laine...

Magnifique mais ne vous y trompez pas l'eau est glaciale.

Au bout de la Péninsule d'Otago
Non ce n'est pas un terrain de golf... juste de la prairie à moutons.
Avec vue sur le Pacifique en plus...
La vie de mouette consiste à de chauffer au soleil et à chasser la bouffe du touriste.

2 commentaires:

  1. AAAAaaaarRRRrrRRRrGGGggGGGLLLlllLLLllLLlllll

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  2. Merci de continuer a nous faire rever... Et rassure toi je lis tes textes jusqu'a la fin et les attends meme avec impatience.
    Apparement la NZ ressemble a l'Idaho, les gens disent bonjour, sont aimables et gentils.. on s'habitue tres vite.
    Welcome to the Americas..
    J'espere que l'assurance marche !

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