15/07/2015

Onzeroad...ze last post !

On ne peut pas dire que la météo fut estivale au Canada (tout au moins la première semaine)... Pour le jour de la fête nationale, le 1er juillet quand même, la température ne dépasse pas les 18° et il "mouille" grave. Dommage car la route que nous suivons traverse les 1000 Iles sur le St Laurent et le paysage est vraiment beau. Difficile d'en profiter vraiment hormis pour un pique nique vite avalé "au cul du camion". 

Quand je dis que la météo n'est pas estivale... je vous laisse juge !
Euh... surprenant comme panneau routier!
Arrivés au camping on a beau être au bord d'un étang bien sympathique, c'est enfermé à l'arrière du chameau que nous passons la soirée en nous demandant quand le déluge va enfin s'arrêter. Des le lendemain c'est mieux, le plafond est toujours aussi bas mais plus d'eau. Pour fêter ça, ce sera pause déjeuner au "casse-croute du faubourg" à Saint Antoine de Tilly, le long su St Laurent. Pas en terrasse mais quand même... Une fois encore le chameau se révèle être le meilleur moyen d'engager la conversation. Sitôt installés, la patronne nous demande si nous sommes de "vrais touristes français" (??) difficile de savoir ce qu'est un faux mais on acquiesce et c'est parti...la conversation a beau se faire en français (encore que...) elle exige une intense concentration de notre part. Le challenge est de comprendre au moins 3 mots dans la phrase pour tenter une reconstitution de la question ou de la réflexion. Pas simple...j'ai presque envie de leur dire de passer en anglais. Mais bon on décode l'essentiel et tout ca se termine en séance photo devant le 4x4. Sacré chameau...que ferions nous sans lui?

A vrai dire en ville on pourrait peut être trouver des hôtels plus facilement... parce que à Québec, le proprio de la chambre d'hôtes avait beau avoir 4 garages, le chameau ne rentrait dans aucun d'entre eux. Bilan de l'opération il dormira dans la rue devant la porte du garage. Et nous dans une sorte de bonbonnière version musée Louis XV. En frappant à la porte du "Chateau du Faubourg" jamais nous n’aurions imaginé une telle demeure. Une maison de 1880 en plein coeur de Québec qui donne l’impression que l’on va nous servir le thé dans un service en porcelaine dans le petit salon en attendant que Madame nous rejoigne dans sa robe à crinolines. La muséographie est parfaite jusque dans le moindre bibelot. Nous dormirons donc dans " la bibliothèque bleue" au premier étage. Les parquets craquent un peu, un parfum de bougie et une odeur de poussière nous assaillent les narines et nous plongent dans une atmosphère surannée. Au petit déjeuner les hôtes se retrouvent autour d'une longue table ovale nappée de blanc avec porcelaine et argenterie. Tout le monde chuchote et se régale de croissant, pain frais, oeufs et toasts préparés à la demande par le maitre des lieux. Edith Piaf en fond sonore donne la french touch finale. Expérience surprenante que cette chambre d'hôtes un peu empesée et hors du temps mais pour être tout à fait honnête on préfère quand même les grands espaces à l'air libre dans notre chameau.


Funiculaire de Québec... pour les fainéants.

un street art plus classique

Coté pile d'une installation artistique dans la rue organisé par Ex Muro.
Meme installation coté face.

Encore un projet artistique... en suivant le parcours on découvre une partie sympa de Québec. 
Notre bonbonnière
 

Le camping Paradis...marin
Ca tombe bien, c'est ce que l’on va trouver à Tadoussac ou plus précisément à Escoumins, un peu plus loin sur la route des baleines mais largement plus fréquentable en terme touristique. Un superbe terrain de camping pour observer les baleines depuis le bord de l'eau, avec une belle ambiance. De celle qui font qu'au bout 2 jours on se sent entre amis et on a vraiment du mal à repartir. Une première soirée autour d'une bouteille de vin blanc avec Francois et Patrycia... Il a beau faire froid, on ne voit pas la soirée passée et c'est un très joli moment (merci Francois pour le dessin, le chameau est très fier). Le lendemain tout le monde se retrouve sur les rochers dans la soirée pour essayer de voir les baleines une bière ou un verre de vin à la main. Le patron du "Paradis Marin" est là, il nous parle de sa région, du temps où les baleines étaient présentes par centaines. Il nous raconte l’histoire du seul et unique cachalot qui durant vingt ans est venu passer ses vacances dans la Anse d'à côté mais qui est mort pris dans les filets de pêche il y a 3 ans. Une belle opportunité de rencontre avec Denis et Natacha, 2 motards forts sympathiques avec que nous tenterons de revoir pour boire un verre à Montreal avant de partir. On repartira aussi avec de la truite sauvage pêchée et fumée par notre voisine de camping kayaquiste. Difficile de s'arracher à cette belle atmosphère paisible et enjouée où les campeurs sont des habitués et prennent plaisir à évoquer leur souvenir de baleines avec les nouveaux venus. Ce soir là nous n'en verrons point mais peu importe, c’était un beau moment et dans l'après midi nous avons pris un zodiac pour aller les observer un peu plus loin. Nous avons vu des rorquals nous frôler les moustaches. Voir ces énormes masses noires évoluer autour du bateau est un spectacle dont on ne se lasse pas. Malheureusement, à cause des nombreux barrages hydrauliques la pureté de l'eau n'est plus assez bonne pour que le krill (micro crevettes nourriture de base des baleines) prolifère et sans krill aucun intérêt pour les mammifères marins à venir jusque là à plus de mille kilomètres de l'Océan. Espérons que ces énormes bestiaux et leur légende continueront de fréquenter le coin pendant longtemps encore.


MERCI François, Merci Patrycia, tout le bonheur du monde pour vous...

On est charmant, non ?






notre pêche...pas mal non ?


son église
Dans la série des lieux dont le nom fait rêver ou intrigue il y a "Chicoutimi". Peut être à cause d'une chanson des années 80 dont les paroles évoquaient la ville au milieu des glaces et des tipis avec des bucherons en chemise a carreaux qui boivent de la bière en écoutant du heavy metal. La réalité est beaucoup moins exotique. Une ville moyenne sans vraiment de charme et dans laquelle nous aurons le privilège de nous faire arrêter un morne dimanche après midi par 2 fliquettes intriguées par notre plaque d'immatriculation jaune. Première fois que l'on se fait arrêter en 1 an... Bon on commence déjà à regretter le camping du paradis...d'autant que le fjord que nous venons de remonter, et qui est censé être magnifique, est juste invisible de la route. On a bien tenté une incursion sur une réserve faunique mais comme il s'agit d'un parc l'entrée coute 8$ même  pour aller voir la vue sur le parking et pique-niquer. On a trouvé qu'ils exagéraient un peu et du coup on a fait un stop plus loin dans un casse croute pour gouter la spécialité locale: La poutine. Il s'agit de frites molles couvertes de" fromage en grain" (du cheddar frais) et nappées de sauce brune. Pas un chef d'oeuvre gastronomique mais le concept de frites mouillées mérite d'être testé. Pas trop souvent quand même.
Arrivés au Lac St Jean, comment dire... Si on imaginait un lac aux eaux noires entouré de forêt de pins sombres d'où émane une odeur d'humus et de sève et bien c'est raté. A la place on découvre un immense lac dont on ne distingue pas la rive opposée bordé de champs et de bourgades plus ou moins grosses mais sans charme particuliers. Une voie de chemin de fer fait le tour du lac à environ 100m de la rive ce qui ne semble décourager ni les locaux dont la voie ferrée borde le jardin ni les touristes qui envahissent les campings avec leur mobile home pour la saison. Les snow birds remontent se mettre au frais en été. Lors de notre premier tentative pour trouver une place où dormir, nous sommes accueillis par 2 mamies aux cheveux roses dans leur balancelle qui nous expliquent qu'il n'y a pas de place pour les campeurs de passage. Seulement 50 emplacements pour les happy few qui vivent là tout l'été. Effectivement quand on observe un peu le décors on se rend vite compte que chaque mobile home possède sa terrasse, ses géraniums, sa balancelle ou ses chaises longues et ses nains de jardin. Tout a fait charmant mais pas pour nous. A la 2eme tentative on réussit à dégoter un emplacement sous les arbres un peu éloigné du parking à mobile home, ce qui signifie aussi éloigné des sanitaires et plus proche des moustiques. Plus tard dans la nuit nous réalisons que nous sommes aussi BEAUCOUP plus proche de la voie ferrée quand un train fait résonner son enormissime klaxon a moins de 10m de nos oreilles. Et comme un train peut en cacher un autre... 
Le Lac St Jean

Les champs et l'homme au repos

là, on campe
Je vous laisse deviner la suite. Courage fuyons! Et si possible retour vers la vie sauvage. Il nous reste 2 bivouacs avant notre retour à la vie "civilisée et sédentaire" alors il faut en profiter d'autant que nous allons devoir consacrer une journée au rangement et nettoyage du 4x4 ainsi qu'a la préparation de nos sacs. On refuse d'y croire, on évite de trop y penser mais c'est vraiment la fin. Dans moins d'une semaine on prend l'avion pour rentrer dans le rang...Honnêtement on n'est pas sûr de tenir le choc. Il est évident qu'il y a un avant et un après et qu'une fois que l'on a goûté à la liberté il est difficile de vivre en captivité. Mais pour l'heure on descend le long de la Rivière Saguenay vers 3 Rivières ou nous devons retrouver nos amis et voisins Brice et Anne Sylvie pour déjeuner mercredi midi. C'est quand on commence à compter les "derniers" que ca fait mal. Dernier bivouac, dernier BBQ, dernière... Argghhh! Je passe sur la journée de rangement qui nous prend bien plus de temps que nous ne l’espérions, et comme de bien entendu c'est quand toutes les affaires sont dehors étalées sur la table et par terre que l'orage éclate. Trop facile ! En 3 minutes nous devons tout balancer en vrac dans le chameau et encore trouver une place pour se mettre un peu à l'abri. On ressemble à 2 chiens mouillés, le poil en berne et l'oeil triste. Comme d'habitude le lion ne se pose pas de questions en 15 mn il a plié son sac alors que je nage toujours au milieu d'un océan de sacs ziplocs bleus en train de me demander quelles affaires je prends avec moi pour Montreal, pour le retour et si je les veux avant fin Aout... et si je prends tous les cadeaux souvenir ou si finalement je les laisse dans la voiture et .... Je suis perdue! Bon comme c'est juste une affaire de patience et de tri je viens à bout de ce challenge épuisée mais ouf c'est fait. Il semble alors que le compte a rebours s'accélère qu'une sorte de tic tac fatidique s'est mis en marche et que cela nous conduit tout droit vers un destin aussi réjouissant que le passage à la guillotine.



Le lion au TOP pour le dernier BBQ

Comme dit Anne Sylvie, un bel ego portrait.
On continue de faire "comme si" en espérant vivre nos derniers jours avec autant de légèreté que possible. Il y a encore plein de moments sympas à vivre, comme nos retrouvailles avec nos amis/voisins Brice et Anne Sylvie sur le port de Trois Rivières. Histoire de renouer progressivement avec le meilleur de notre vie d'avant et puis à Montreal nous sommes chez nos amis/famille Laurie et Batoune, ce sera moins triste que dans un hôtel.  

Montreal est une ville très sympa qui en cette période de l'année déborde d'activité et de soleil. Entre festival du cirque, festival du rire, les week end du monde, le festival des percussions, les piknik electroniques et j'en passe, on a envie de ne jamais s'arrêter, de sauter d'un spectacle à l'autre. Mais concrètement quand on a enfin trouvé une place en terrasse pour boire des bières... on oublie l'heure : le temps passe et on arrive juste à temps pour voir le final. On fera mieux demain... en passant la journée au Parc Jean Drapeau sur une île sur le St Laurent. De nombreuses scènes éparses dans les bois ou au bord de l’eau accueillent des concerts des 5 continents toute l’après midi et la soirée. C’est aussi là que se déroule les piknik électroniques une occasion de passer du temps sur les pelouses à déguster des cocktails au « bucket » (seau) en écoutant des mix sympas. Et comme en plus le soleil est de la partie, la ballade à la découverte des micro brasseries nous paraît être une activité particulièrement adaptée. Le nombre de bières artisanales brassées dans cette ville est juste impressionnant : blanches, blondes, rousse, brunes, IPA, épicées, double fermentation… de quoi se désaltérer sans jamais déguster 2 fois la même mousse. Bref un séjour en forme de bouquet final dans une ville en ébullition artistique avec des amis avec qui nous évoquons ce que nous avons vécu cette année. C’est là que l’on se rend compte que c’est vraiment la fin mais que nous avons vécu une année extraordinaire, tellement riche en rencontres, en découvertes, en liberté… qu’il est difficile de ne pas envisager de recommencer. On va s’y atteler, promis !
Montréal street art... un petit échantillon 
Encore un...

Un de mes préférés

Montréal Panorama

Belle ambiance la nuit rue St Denis

indispensable bucket de punch, sangria, cocktail ou meme pastis

Et encore un auto/ego portrait avec Laurie et Batoune. 

Ambiance piknik électronik, ca mixe bien...

"Montréal complètement cirque", un superbe spectacle allongé dans la pelouse. Trop bien !

A Montréal aussi il y  des plages...sur les quais.



C'est nous et en route, la famille a recueilli LEONE, le lion du Mexique (à gauche)
BISOUS, Ce fut une belle aventure et on vous promet de repartir et de vous faire partager la suivante!

PS : nous avons atterri à Paris hier, 14 juillet. C'est cool de retrouver la famille mais c'est trop dur de s'en revenir. 


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