10/06/2015

On the road again...

Comme je vous l'ai dit j'ai pris un peu de retard dans le récit de nos aventures mais je ne pense pas que cela vous perturbe beaucoup... alors la dernière fois je vous avais laissé sur le point de faire un tours dans la Napa Valley, le 2ème haut lieu de la viticulture après la France... et oui même à Napa quand vous dites que vous êtes français on voit briller une étincelle de respect dans le regard de votre interlocuteur. Sauf si celui-ci tient un bar à vin et porte autant d'intérêt au produit qu'il vous fait déguster qu'à du jus d'orange en brique.
Il faut avouer qu'ici tout est beau, nickel, propret et les dégustations (payantes et chères...) tiennent la route. Mais si vous recherchez la relation personnelle avec le viticulteur...passez votre chemin. Ici un vignoble est avant tout une entreprise, un business, et du coup les vignes sont magnifiquement entretenus (avec rosiers, bordées de lavandes), l'accueil est super pro mais ça manque de chaleur, d'imperfection et finalement de personnalité à mon goût. Et puis à la sortie la moindre bouteille dépasse les 60$... alors oui nous avons gouté du bon vin mais non faut pas exagérer rien ne valait ce prix là. Aussi on laisse tomber le pinard pour rallier San Francisco.




Pause à Sausalito pour voir les maisons flottantes des hippies des années 70. Les maisons sont toujours là, ancrées autour de 2 pontons et un esprit un peu bohème s'en dégage. Mais on se demande combien de babas cool de l'époque y résident encore et à quel prix. Si à l'époque ces jeunes marginaux avait trouver là moyen de vivre pour pas cher, aujourd'hui ces habitations battent les records. Mais elles sont toujours là, un peu anachroniques, toutes de guingois décorées de bric et de broc. Elles symbolisent à mes yeux l'esprit San Francisco, faute d'avoir trouvé la maison bleu adossée à la colline.



On arrive au downtown  par le Golden Gate, comme dans les films, le pont rouge enveloppé de brume. Ce fameux fog qui ne quitte jamais la ville et fait que même en plein été un pull s'impose. En l'occurrence, pour nous il fait du zèle et on rajoute veste, bonnet et écharpe en plus du pull. Mais soyons positif il ne pleut pas et cela nous permet de profiter de la ville et surtout de son esprit ouvert et cool. Le lendemain, un concert gratuit à Union Square nous plonge dans une sorte de revival surprenant. Un groupe de rockeurs sexagénaires presque aussi péchés que les Stones tiennent la scène pendant 2 heures. Ils jouent à la perfection les tubes des années 70 de Joe Cooker à Greatful Dead en passant par Jimmie Hendrix ou du blues braker devant un public tout sorti de Woodstock. Un vrai revival plein d'énergie ou le public danse, s'amuse sans se soucier des apparences, de son âge, de son look et dans un pur esprit 70's. Tout y est pour ressentir l'esprit SF même les odeurs d'herbe dont on se demande encore si elles ne venaient pas de la cigarette électronique des spectateurs autours. Ca c'est le new SF. Mais SF c'est aussi le Cable car, le quartier chinois, le Street Art du quartier hispanique ou encore les Painted Ladies, ces 3 maisons en bois, si typiques de l'architecture SF et qui domine la skyline de la ville moderne. Nous sillonnons les rues pentues et c'est un peu étrange de se retrouver au coeur d'une grande ville moderne avec des enseignes connues et prestigieuses et des voitures de luxe. Nous sommes au pays de la Tesla mais Porsche, BM Mc Laren  sont légions.
le fameux cable car
les fresques du quartier chinois
 

Le vintage trolley...
meme les groupes de rock sont vintage
les Painted Ladies
Masques de lutte mexicaine dans le quartier hispanique
ça c'est vrai !
street art quarter hispanique
San Francisco spirit


Avant de quitter San Francisco Bay une visite à la Silicon Valley s'impose après un passage par Standford où le campus inciterait n'importe qui à redevenir étudiant. Calme, verdure, bâtiments aux  nom prestigieux, parcs tirés au cordeau, multiples bibliothèques , wifi gratuit partout sur le campus... et surtout une réserve de talents de tous les horizons. Les journaux gratuits du campus sont disponibles en une dizaine de langue. Ca fait rêver... Surprenant aussi de croiser les sièges sociaux des grandes entreprises comme Apple, Google, LinkedIn...voir la Nasa. Comme nous avions des problèmes d'accès à internet avec notre Mac, je me suis dis qu'il devait bien y avoir un Apple store dans le quartier. Google Map nous a effectivement conduit directement à l'Apple Store le plus proche : le centre de Recherche de Apple à Mountain View.  Bon pour être honnête nous n'avons pas osé rentrer.
ils ont de l'humour les étudiants de Stanford...
Après ce petit détour dans le monde de l'IT, nous voila reparti pour du lourd...plus précisément retour à Sacramento chez Tognotti's pour récupérer la jante de Mustang commandée en début de semaine. Simple détour pour nous rendre à Sears Point, sur le circuit de Sonoma. Week end de championnat des véhicules historiques. Une sorte de Le Mans Classic en plus modeste mais avec un très beau plateau et plein de Mustang. Comme d'habitude ici tout est facile et nous pouvons camper dans le circuit avec un emplacement idéal pour poser le chameau avec vue imprenable sur les plus beaux virages du circuit. Malgré toutes le voitures de rêve qui nous entourent (enfin pour qui est sensible aux voitures, il s'entend) le chameau remporte un franc succès. Il est souvent photographié et beaucoup sont très curieux d'en savoir plus. On est devenu incollable sur les FAQ et on est maintenant rodé sur la visite guidée.

on se croirait dans Cars.




Départ lundi matin en route pour la forêt de Muir Wood sous une pluie battante qui ne s'arrêtera qu'en fin de journée. Cela ne nous empêche pas de faire un superbe ballade au milieu des séquoias géants. Ces grands arbres vivent en famille, en cercle autour d'un ancêtre. Même frappés par la foudre, ce qui leur arrive souvent vu leur taille,  ils brulent de l'intérieur mais les racines demeurent vivantes et la vie ressurgit d'elles pour donner naissance à la génération suivante.


La PCH ( Pacific Coast Highway) est vraiment magnifique, et le retour au bord de l'Océan nous énergise à fond. La côte est magnifique, découpée, rocheuse, verte, boisée et la pluie lui donne une intensité supplémentaire, un côté dramatique. Mais bon faudrait quand même pas que ça dure trop longtemps car il fait plutôt froid. Les forêts de séquoias géants viennent mourir au pieds des falaises et longent de longues plages de sable gris. Nous sommes toujours plongés dans le fog qui ne semble pas se vouloir se lever. Etrange atmosphère baignée de mystère. Dans l'après midi le soleil finit par percer les nuages et laisser place à une douce chaleur. L'océan prend enfin une belle couleur bleu et l'envie de traîner sur les rochers tel un lézard prend le dessus. Les campgrounds sont toujours aussi superbes entre océan et foret, chaque emplacement dispose non seulement d'une table et de bancs mais aussi d'un foyer pour feu de bois et... d'un coffre à bouffe anti ours. Et oui ces charmantes bestioles ont compris qu'il est plus facile de chasser le pique-nique ou le BBQ dans un camping que dans la nature. Aussi ces coffres sont dotés de systèmes de fermetures sophistiqués que même le Lion va mettre un moment à comprendre comment ça s'ouvre. C'est pour dire...

on dirait presque la Bretagne

Le panneau nous signale un "view point'... hi hi hi 
quand le temps se dégage c'est mieux
En arrivant dans l'Oregon la Pacific Highway devient la route des "Wouaw" effect. Des plages immenses, des forêts de pins et de sapins à perte de vue, des rivières de montagne qui viennent mourir dans de vastes marécages, au bord de l'océan. Les caribous se baladent paisiblement le long des routes, les daims comme les écureuils ou les ratons laveurs fréquentent souvent les campings, à la recherche de pitances laissées sans attention. La nature à l'état brut. Il règne ici une atmosphère paisible, chaleureuse et pourtant un peu sauvage d'autant que la météo est enfin redevenue "normale" avec du fog le matin mais un beau soleil la journée. Je n'en suis pas encore à me balader en T shirt... la côte est quand même pleine de phoques, de lions de mer et de cormorans. C'est quand même pas des animaux tropicaux et puis parfois il fait encore jour blanc.. on entend les oiseaux mais on ne les voit pas. On profite de chaque seconde au bord du Pacifique (et des délicieuses clam showder) car nous avons conscience que nous devrons bientôt le quitter...définitivement. C'est ce qui arrive... après une dernière visite à et un café à Oceanside. C'est encore une étape et le coeur est un peu gros même si nous savons qu'ils nous reste de merveilleux paysages à traverser.




Et oui il y a de vrais grandes dunes le long de la côte et on peu même faire du 4x4 dedans.



Nous arrivons donc à Portland dans l'après midi, sans résa d'hotel et c'est le week end de clôture du Portland Rose Festival. L'un des événements majeur de la ville. Comme quoi en voyageant on lâche prise et l'anticipation devient totalement optionnelle. Nous on a confiance, mais au bout de 3 hôtels /motels on commence à douter. Dans ces cas là Xtian reste dans la voiture et je prends ma tête de touriste perdue et un peu désespérée (pas top quand inutile de paraitre totalement godiche) pour tenter d'apitoyer l'hôtelier. Si vraiment c'est dur j'exhibe le chameau et notre histoire de tour du monde pour porter le coup de grâce. Pas besoin d'en arriver là sur le coup le Motel 6 nous trouve une chambre avec place de parking à moins de 100$ et à 50m de l'arrêt de tram. Elle est pas belle la vie ? Que demande le peuple... heu une laverie... plus dur surtout que les explications données par l'hôtelier indien (d'Inde, un I Tink Zat) se révèlent très approximatives. Après avoir arpenter 12 blocs (croyez moi c'est long) et demander plusieurs fois on finit par localiser la New China Laundry. Ouf... je me voyais pas repartir avec nos 5 kilos de linge sale sous le bras. Demain on viendra les récupérer en voiture. Faut pas exagérer quand même.  Nous sommes maintenant prêt pour partir en ville avec un objectif : trouver un bar avec musique live.  De ce côté le Lonely Planet est vraiment limite. no problem sur les restos, les pubs et le boîtes de nuit mais rien qui sorte un peu du standard touristique.  C'est donc l'occasion d'établir le contact et c'est en demandant à des jeunes croisés dans la rue  et dans un magasin de disques que l'on apprend que le quartier sympa c'est pas le centre ville mais plutôt du côté de l'hotel (au sens large, j'ai dit du côté et pas à côté) Grrr... on fait contre mauvaise fortune bon coeur et on remet le plan musique au lendemain. En attendant ce sera repas en terrasse. Si si vous avez bien lu, le soir et en terrasse car il fait beau et chaud à Portland. J'ai ressorti les débardeurs et dans la rue la mode est au court et déjanté. La mode ici est cool, avec un reste de grunge. Le cheveux se porte rose ou vert et les bottes de cow-boy s'accommodent d'un micro short et d'un caraco en dentelle. En période de festival les excès sont permis et les total looks aussi improbables que les combinaisons dorées ou léopards (avec la queue en peluche) ne sont pas rares. Après tout on est aux USA et selon le modèle de la Portlandaise c'est plus ou moins heureux. Mais durant ce voyage j'aurai au moins appris que le complexe des femmes vis à vis de leur corps est un truc typiquement de chez nous. Rien de tel sur le continent Américain ( Nord ou Sud) et les femmes s'assument et se font plaisir dans toutes les situations.



Miss Rodeo sur son fier destrier
Le lendemain les chars de la Grand Parade envahissent les rues, les familles sont installées sur les trottoirs pour la matinée avec fauteuils, glacières, chapeaux... et de quoi nourrir un régiment pour un siège question bouffe. Nous n'en perdons pas une miette avant de prendre la direction du centre ville pour pour le marché du samedi et la fête foraine. Il fait un temps magique et les enfants ( petits et grands) se baignent dans les fontaines pendant que les parents font la queue pour visiter les bâteaux de la Navy ouverts au public pour l'occasion.  La soirée arrive et nous atterrissons dans un saloon plein de marins et où la musique bat son plein. Entre 2 tournées les serveuses dansent sur le long comptoir en bois sous le regard brillant des marins alors que les futures mariées et leur demoiselles d'honneur habillées comme des poupées Barbies papillonnent au beau milieu des uniformes immaculés. Il y a comme un futur air de desperate housewives mais qu'est ce que c'est drôle !
Chaque High School défile avec sa Marche Band.


Spécial dédicace à Happysand.
Super Man est là... il a bien profité du soleil.
In the Navy...
Et hop au bain... apres tout faut que ça serve les fontaines 
Celui là je l'ai fait !
Ah... l'attrait de l'uniforme de marin ça marche partout dans le monde!

cool non ?
La route qui nous mène a Boise ( Idaho) le lendemain n'a rien de palpitant mais elle nous rapproche de Marie Anne, Arnaud, Arthur et Juliette des amis français qui vivent là depuis 3 ans. Cela fait vraiment longtemps que nous n'avons pas passé du temps dans une vraie maison avec des amis.. alors en attendant de retrouver la civilisation on s'arrête pour bivouaquer dans une grande clairière en lisière de foret. A coté, d'immenses troupeaux de vaches paissent dans de vertes prairies traversées de ruisseaux. On dirait une carte postale... on ne pouvait rêver mieux pour célébrer notre dixième anniversaire avec BBQ, maïs grillé arrosé d'une bonne bouteille de vin.  Rien de tel que les plaisirs simples. Seule ombre au tableau, nous n'avions pas anticipé que le lendemain c'était lundi (comme quoi on oublie vite et les jours de la semaine c'est très relatif) et que les travailleurs forestier du parc sont sympas mais ils commencent quand même à travailler à 5h30 du matin. Certes il fait jour, mais quand même c'est tôt!


presque la maison de la famille Ingals...dans la prairie
Le capitole de Boise
Arrivés à Boise on retrouve toute la famille Langlet dans leur super maison. C'est vraiment sympa de les retrouver, de parler et plaisanter en français... et en plus grâce à Juliette nous fait profiter d'une entraînement particulier au cours duquel nous apprenons plein de techniques de football (soccer il s'entend...) comme le dribble ou le "Maradona". C'est pas tous les jours quand même non ?
Après cette pause qui permet au Lion de ranger le 4x4 et qui me permet de mettre à jour le blog, ce sera retour à la nature sauvage dans le parc de Yellowstone. Yeahhhh! L'aventure continue.


2 commentaires:

  1. Joyeux anniversaire les tourtereaux !!! Bisous de Marie-Christine et Jean-Pierre.
    PS : c'est Jimi Hendrix et non Jimmie...

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  2. Et toutes mes amitiés et de grosses bises à Marie-Anne, Odile

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