10/03/2015

Panama : Welcome au pays du $$$$ !



C’est une fois de plus en direct de la plage, nonchalamment allongée dans un hamac à l’ombre des cocotiers que je trouve le courage de mettre à jour le blog pendant que l’homme tente une réparation du chauffage webasto. Vous noterez le bel effort quand même… il s’est bien passé 10 jours depuis notre dernière pause sur la plage à Taganga. Dont 3 jours à Cartagena, une belle ville coloniale que nous avons visité avec Charlotte et Julien, 2 français en route pour 6 mois... une jolie rencontre.

Cartagena, la cathédrale

pas mal la vielle ville, non ? 

street art, je continue la collec... 
cote Miami... ça change
Celui là je l'adore.


Lumière magnifique au coucher du soleil. 
Charlotte et Julien, devant un vin argentin, pas mal...
Depuis nous avons quitté l’Amérique du Sud à Cartagena par le ferry et sur ce coup là, on s’en sort plutôt très bien. Le ferry a reprit ses traversées le 24 février après 3 mois d’arrêt et je ne suis pas sûre du tout que cela dure très longtemps.  5 fois moins cher qu’une traversé en container, 3 fois moins cher que le vol Cartagena – Panama, il y a un grand nombre de concurrents qui ne le voient pas du meilleur œil. Sans parler du fait que le gouvernement panaméen lutte contre l’immigration colombienne et les trafics en tout genre, alors un ferry 2 fois par semaine… pas glop. Du coup rien n’est vraiment mis en place pour fluidifier les passages. A Cartagena,  8 heures en plein cagnard sur le parking pour les formalités de départ, suivi de 18 heures de bateau super confort… avec cours de zumba, de salsa, Karaoké, boîte de nuit…(c’est un navire italien qui effectuait les traversés vers la Grèce ou la Turquie au paravent) et à nouveau 8 heures de formalités à l’arrivée. Le tout  pour seulement 33 véhicules à bord. Je vous laisse imaginer le souk le jour où le bateau embarque les 500 véhicules initialement prévus.  Fin des formalités à 22 heures et dodo sur le parking du port après un repas avec nos nouveaux copains brésiliens : Xixo et ses 2 ados Francisco et Barbara. Et oui à quelque chose malheur est bon et quand 2 Defender se retrouvent sur un port, ils ne peuvent que se rapprocher et sympathiser. Il faut dire que la famille parle français, qu’ils font comme nous Ushuaia-Alaska et qu’ils sont vraiment super sympas.  Le temps passe plus vite en discutant et on se rend de menus services comme prendre la place dans une file d’attente pour l’immigration longue comme le bras pendant que les chauffeurs sortent les véhicules du bateau, et que d’autres vont faire la 25ème photocopie des passeports.  
Quand 2 Land se rencontrent... impossible de résister !
Colon n’est pas la ville la plus sûre du Panama, alors on est plutôt content de pouvoir dormir sur le parking… finalement on se réjouit de peu. Surtout que le lendemain nous avons été délogé de notre coin de bivouac proche du Canal car nous étions aussi proche d’un centre pénitentiaire dont un détenu s’était évadé la veille. On ne sait jamais… retour dans la jungle. Mais à 4 heures du matin quand on est réveillé cernés par les cris assourdissants des singes hurleurs, on n’en mène pas large. L’imagination prend le dessus et nous devions  être risibles à chuchoter dans l’obscurité, derrière la moustiquaire en cherchant à apercevoir les ombres de nos « assaillants ». Ouaf ouaf ouaf… (ça nous rappelle des histoires de Babars …)



Avant de rejoindre Panama City impossible de faire l'impasse sur une visite au Canal. Ca rapporte quand même plus de 2Mds de $ par an au pays et en cash ! Lors de la visite le guide précise paiement 24h avant la traversée en cash ou transfert bancaire. Pas de carte de crédit, pas de paiement par traite et pas de discount. Par contre si vous voulez éviter les semaines d'attente, il y a toujours la possibilité de payer ume prime... à bon entendeur, salut. Le marché est tellement juteux qu'il est sous haute surveillance américaine et nous avons appris que les chinois sont en train de monter un projet de Canal plus large au Nicaragua. Il permettrait aux plus gros navires de traverser ce qui n'est pas possible aujourd'hui... Mais jusqu'où vont ils aller ????




Panama City par contre est une autre jungle : un mélange de Miami et de La Havane… en plus désespérant.  La vielle ville expulse ses habitants pour peu à peu être transformée en décors de carton pate et abriter  hôtels de luxe, bars branchés, restaurants hors de prix. Retour un peu brutal dans le monde impitoyable  du business, bière à 4$, plat de pates à 20$ et j’en passe.  A 19h on trouve on « roof top bar » pour un apéro hors de prix… et on se fait jeter une demi heure plus tard car il faut avoir réservé à partir de là. Grrrr…Pour conclure comme il est hors de question de garer le chameau dans la rue, on a fini par trouver un parking qui proposait aussi des chambres d’hôtel à 35$, bruit de la boîte de nuit attenante inclus. A 4 du mat la boîte ferme et les mecs continuent leur fiesta dans la rue. Too bad ! Finalement tu t’endors à 6 du mat et quand tu descends pour le petit dej à 8h30, les yeux en couilles de coyotes, le proprio te fait remarquer qu’il est un peu tard et qu’il ne lui reste plus de bananes. Je n’ai encore jamais tué personne mais j’ai failli commencer.






4$ la biere locale... on la photographie !

Bilan de l’opération on fuit… et on a eu raison car dans le village de pécheurs de Santa Ana, la bière n’est plus qu’à 75 cts… et les pécheurs très sympas nous payent leur tournée. Bon, il faut faire attention car dans leurs mains les bières tournent très vite et  chacun remettant la sienne, on avale vite un litre de bière. Mais bon on rencontre Hector, un panaméen du coin qui parle anglais et aussi John, un américain un peu baroudeur sur le retour qui vit la depuis plus de 10 ans à boire de la bière et à tuer le temps. Nous, on cherche un plan pour bivouaquer mais c’est la période des grandes marées et la plage a totalement disparue alors John appelle Billy, un autre américain qui habite dans le coin depuis….Un peu plus que ça. Billy a un terrain face à la mer, il vient nous ouvrir pour que nous puissions camper dans la mangrove sans se noyer. Vraiment trop sympas, d’autant qu’il a perdu la clé de son cadenas ce qui l’oblige à aller cher scie circulaire et convertisseur à brancher sur la batterie pour venir à bout du cadenas. On est un peu gêné mais pour lui c’est ok. Le lendemain on retourne au village voir Hector et manger un plat de poisson et bière (oui oui encore …) pour 6$. On commence à se réconcilier avec le Panama.
Arrivée du pêcheur, un peu mouvementée.
0,75$ la biere, ça change de Panama City... on peut payer sa tournée ! 

Le chameau au bivouac les pattes au sec.
ambiance guinguette du dimanche avec musique cumbia et meringue à fond les manette
On poursuit donc notre route jusqu’à ce qui est paraît il le meilleur spot de surf d’Amérique Centrale : Santa Catalina. L’oasis Surf Camp est un petit paradis  avec des bungalows face à l’océan Pacifique, sous les cocotiers. Une ambiance tranquille où les surfers ne s’agitent pas vraiment et attendent « Ze » vague de fin de journée assis sur leur board. Le lion en profite pour réparer la douchette (made in China) du chameau et le chauffage qui avait rendu l’âme en Bolivie, quand à moi je profite du hamac idéalement situé face  l’océan pour penser à vous. Petits veinards…

vue de notre Cabaña... trop dur ! 

la marée monte, on va pouvoir aller jouer dans les rouleaux, sans surf.
Le lion devant la cabaña et le chameau à l'ombre des cocotiers.
Allez, bisous à tous, on ne vous oublie pas !


PS ; un merci tout spécial à Jennifer dont la news sur messenger m’a permis de conclure la journée en beauté …( private joke) .

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