Un bref aperçu de l’Iran…résumé des épisodes précédants…

Le Lac Neor

Les montagnes du nord de l'Iran

Voilà 7 jours nous avons franchis la frontière entre Turquie et Iran sous le regard sévère de Khomeiny dont le portrait géant domine le poste frontière.

La mer Caspienne

Bien avant d’entrer dans le no mans land j’ai adopté un voile des plus seyants qui ne me quittera pas de la semaine des lors que je suis dans un lieu public. La loi m’y oblige et la police religieuse veille. Je ressemble à Madame Sarfati… que du bonheur. Le passage durera 7 heures, dans une salle de « restaurant » quasi désaffectée en cette période de Ramadan. Christian en profitera à donner un cours de gestion de carte sur GPS Garmin à certain de nos compagnons de route… tout n’est pas perdu !

Le chameau a un problème
de marche pied...

Derrière les baches le coin de
plage pour les femmes

La suite du voyage se révèlera  superbe, une traversée d’Est en Ouest sur des pistes de montagne avec des bivouacs à plus de 2500m d’altitude. Des alpages, des moutons, des villages accrochés en cascade à flan de montagne, la visite de St Tadeus, le village de Massouley, Ramsar au bord de la mer caspienne, puis traversée d’une zone désertique pour rejoindre Quchan avant de sortir vers le Turkmenistan. La asuite...

Des rencontres sur la route

Le chameau assure bien et nous le ménageons, d’autant que le claquement des silentblocs de tirant de pont ( pourtant changés avant de partir) nous fait un peu mal au cœur. Il semble que ce ne soit rien d’inquiétant mais quand même. A ce jour tous les équipages sont encore en course malgré des frayeurs de boîtes automatique, de moteurs qui surchauffent en altitude, ou de mauvaise qualité de carburant (à 12centsd’euro le litre, on ne se plaind pas).  So far so good !

Des vasques d'eau chaudes n

Au delà des paysages à couper le souffle, nous avons rencontré un peuple totalement extraordinaire, accueillant, curieux , chaleureux. Impossible de s’arrêter sur le bord de la route ou de traverser un village ou une ville sans que les gens ne viennent à notre rencontre pour nous prendre en photos savoir d’où nous venons, ce que nous faisons, nous offrir à boire à manger et s’enquérir de ce que nous pensons d’eux et de leur pays. La propagande leur communique un message biaisais, de peuple mal aimé et le tourisme étranger est quasiment inexistant. Ne parlant pas le farsi, il est difficile d’échanger mais dans les villes les jeunes parlent un peu anglais et se font facilement les traducteurs pour leurs ainés. Les femmes, sont souvent les plus audacieuses, elles cherchent le contact et n’hésitent pas à enlever le voile le temps d’une photo avec nous… belle prise de risques. Quand la conversation s’engage, rapidement les langues se délient et les récriminations à l’égard du gouvernement, du manque de liberté sont fréquentes. Malgré la surveillance d’internet (pas facile d’accéder à Google ) les jeunes ne sont pas dupes de ce qui se passe à l’extérieur de leur frontière. 

Nous avons pu découvrir quelques spécialités culinaires locales comme le « Duk », sorte de lait Ribot coupé à l’eau et aromatisé à la menthe fraïche, ou le « alva » pate à base de farine de beurre, de safran et d’un peu de sucre, sans oublier le beurre au lait de brebis légèrement aigre qui est un délice sur du « barbari » tout chaud ( du pain local)

Barbari, in délicieux pain

Hier soir nous avons bivouaqué dans un jardin public de Quchan, sitôt que le jour décline, le parc est littéralement investi par des dizaines de familles réunissant plusieurs générations pour « l’Iftah ». Les tapis persans sont installés sur le sol et les pelouses, marmites et réchauds à gaz, sont sortis du coffre des  voitures et les femmes préparent le repas qui va marquer la rupture du jeûne. A 20h le chant du muezzin annonce le début des ripailles. Nous sommes littéralement assaillis, mitraillés de photographes en herbe.  Nous nous sentons un peu comme dans un zoo mais de l’autre côté de la barrière.  On nous offre des gateaux et un écran geant diffuse un film à l’eau de rose, dont la musique nous fait percevoir l’intensité dramatique de l’histoire. Mais derrière cette apparente ouverture, il ne faut pas être dupe, la police religieuse veille, certaines jeunes femmes se font contrôler les photos prises avec leur portable et d’autres se dérobent à la conversation pour ne pas risquer d’être mises en accusation. Ce n’est pourtant qu’un jour de Ramadan ordinaire mais les familles et les jeunes resteront jusque vers minuit.. ce qui rend le rituel du coucher dans les tentes plutot cocasse… Avez vous essayé de vous brosser les dents sous le regard curieux de 10 personnes qui vous parlent ?

Ce matin nous avons rejoins la frontière avec le Turkmenistan, un autre grand territoire de démocratie. Voilà déjà 3 heures que nous attendons et nous sommes encore en Iran avec la nappe sur la tête. Selon Laurent notre organisation si nous arrivons à l’hotel à Ashgabat avant 18h30 ce soir nous serons chanceux… cela promet, au dernière nouvelles il manque un tampon sur l’autorisation d’entrée sur le territoire sur Groupe. Seuls eux savent quel tampon…

Un résumé en photos de l'Iran, la prochaine fois je vous parlerai d'Ashkabat mais je ne sais vous dire quand.

Space Invader s'est fait une copine, Pitrougnette