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difficile de laisser les plages... |
Après mure réflexion, nous avons du mal à laisser l’océan,
ses plages, le soleil et l’immensité de la nature. Notre choix est donc fait on remontera
par la Baja California. Direction Mazatlan pour prendre le ferry et rejoindre
cette grande péninsule de plus de 1500km de long. Mais comme rien n’est simple on commence par
crever 2 fois en 24 heures. C’est sans doute ce que l’on appelle la loi des
séries. Dans notre malheur on a de
la chance car Xtian peut réparer la deuxième crevaison en mêchant le pneu sur un parking.
Résultat on n’a plus de roues de secours car le 2ème pneu est
mort mais on n'est pas bloqué sur le bord de la piste. Il faut dire qu’au bout de 70 000
km, les chaussures du chameau commencent à être sacrément usées. Jusqu’à
présent nous avons maintenu nos exigences en cherchant des Cooper S/T Maxx, mais
la marque est quasiment introuvable en Amérique Centrale ou alors 3 fois le
prix. Et puis, comme rien n'est simple, la taille des pneus du chameau est aussi difficilement trouvable.
Prochaine étape, trouver un pneu d’occasion histoire d'avoir une roue de secours en attendant de changer tout l’attelage. Après une
nuit sur la plage à se faire dévorer par
les petites mouches de sable ( je vous jure c'est une horreur) on quitte donc San Blas de bonne heure pour avoir
le temps de faire les 200km jusqu'à Mazatlan, de trouver la perle (euh le pneu) rare et d’acheter les billets
de ferry avant 14h… heure à laquelle on doit être au port. Comme toujours dans
ces cas là, rien ne se passe comme prévu. On commence par se tromper de route, pour se
retrouver derrière une file de semi-remorques, on finit par récupérer
l’autoroute tellement récente qu’elle ne figure pas sur les GPS et qu’ils n’ont
pas terminé les sorties pour Mazatlan. Résultat 50km de plus. On cherche en
vain un marchand de pneu sur a route (généralement ils y en a par dizaines à
l’entrée de toutes le villes) mais là rien. Seulement quelques revendeurs de
pneu chinois mais pas à la bonne taille. On désespère un peu alors on décide
d’aller acheter les billets pour le bateau. Série noire, on est le 30 avril le
dernier bateau pour La Paz est parti la veille et il n’y a plus de ferry qui
partent de Mazatlan au mois de mai… prochain départ le lendemain à minuit de
Topolobampo à 400km au nord ( 6 heures de route mini). Au tant vous dire que
l’on est un peu… comment dire énervés. Oui c’est ça énervés. Il est 14h on repart
avec nos billets en poche et la ferme intention de reprendre la route pour
s’avancer… toujours sans roue de secours. Pour se calmer on se dit que c’est l’occasion d’une autre bivouac sur la
plage, mais quand tout part en c….., rien n’y échappe. On arrive dans une
immense plaine céréalière et maraîchaire où les villages sont des campos et
portent des matricules. Les maisons laissent place à des sortes de bâtiments
collectifs rattachés à l’exploitation agricole. La mangrove bordent la mer et
l’accès aux plages est impossible. Tout va bien, il est 19h passé et on se
retrouve dan la banlieue de Culiancan, ville sans charme mais pleine
s’embouteillages. Les motels que l’on croise proposent des tarifs non pas à la
nuit mais pour 6 heures, avec boisson comprise et chaque chambre possède son
garage fermé en dessous pour discrétion totale. Pas besoin de nous faire un
dessin, on n’est pas encore désespéré à ce point. Et puis au loin apparait une enseigne
connue, qui brille comme un phare dans la nuit : Ibis Hotel. Comment dire, il y a des fois où se retrouver en
terre connue réconforte. On sait d’avance à quoi va ressembler la chambre, on sait
qu’il y aura une douche chaude, une connexion internet, un petit déj. Bref la vie facile
quoi, on ne se pose pas de question. Il est 20 heure et demain sera un autre
jour. Un jour avec internent qui marche
quand on en a besoin, un jour où on trouve des le matin un réparateur de roues qui nous vend un pneu d’occasion et qui nous le monte pour 25€, un jour où les
manifestants ne bloquent pas l’autouroute mais laissent passer les automobilistes
au péage gratuitement. Ces ouvriers agricoles en colère, réclame un salaire
mini de 4000 pesos, soit 250€…on croit rêver, pour mémoire l’homme le plus riche du monde est
mexicain.
A Topolobampo, nous
devons être au port à 10h du soir et le bateau part à minuit. Mais nous ne
partirons finalement qu’à 3h30 du matin. Attendre, attendre... on commence à s'y faire. Le chameau est coincé entre 2
énormes semi-remorques, il ne bougera pas.
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La Paz... presque la Californie |
Arrivée à La Paz
vers 10h du matin, l’eau de la Mer de Cortez est bleu turquoise et il y une
Baja qui se prépare sur le front de mer. Un baja c’est une course de 4x4 sur
500 miles avec des gros Pro-truck, des V8 qui font un bruit d’enfer et des tas
de Cox préparées par de pros ou des passionnés. Sur le boulevard, on voit des
familles ou des groupes de supporters qui arborent des T Shirt aux couleurs de
leu équipe favorite. Il y a même quelques stars comme Roby Gordon, pilote américain du
Dakar. L’ambiance est là… on sent la passion pour l’huile et les moteurs. Mais
l’ambiance n’est pas seulement due à la Baja, car ce samedi soir se joue le
championat du monde des poids Walter en boxe et un mexicain y affronte le
tenant du titre américain. Tous les bars ont sorti les écrans géants et des 20
h il est particulièrement difficile de trouver une able et de circuler au
milieu des supporters. La bière coule à flot et les mexicains sont à fond, et les mexicaines sur leur 31 mais
cela n’est pas suffisant l’ambiance retombe après un match sans éclat remporté
petitement par le tenant du tire.
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La photo du Christ est un élément indispensable au pilotage.... |
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on ne lésine pas sur les rampes de leds... |
La côte Ouest de la Baja qui borde la mer de Cortez est une
belle surprise, l’eau a la couleur des Caraïbes, les petites plages désertes se
succèdent et iles facile de camper sur la plage. Pas de barbelés et des pistes
praticables. De temps en temps un gaucho local vient sur la plage pour proposer
des ballades à cheval. Tout est « muy traquillo » comme nous disent
les mexicains que nous rencontrons. Seul ombre au tableau, ils nous prennent
tous pour des gringos (américains) ce qui a le donc de mettre le Lion hors de
lui. Il faut dire qu’en Baja California on est presque aux USA, les prix sont en
dollars et les panneaux publicitaires vantent les mérites des
« condominiums de luxe » en front de mer, ou de « gated
communities » avec services et sécurité. Le tout entouré de grilles et
avec poste de garde à l’entrée. Ils promènent leurs chiens le matin sur la
plage, et circulent en voiturettes ou quads. Bon pour tout dire j’ai du mal
aussi. Surtout quand les mexicains me parlent en anglais même quand je leur
réponds en espagnol.
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j'avoue, on a bloqué une journée entière là... et on aurait bien voulu rester plus... |
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On prend vite de mauvaises habitudes. |
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Bière, sel, citron, sauce piquante et machos... le bonheur au soleil |
En remontant la Baja on traverse le désert de Cataviña. Un
vrai désert avec des cactus géants et un chaleur accablante. On en profite car
plus on avance et plus on quitte l’été pour se rapprocher du printemps… Le lion
a fait le calcul on perd un demi degré tous les 100km. Côté Pacifique il est
déjà trop tard pour se baigner et le vent nous oblige à nous replier à
l’intérieur du 4x4 pour manger. Cela faisait longtemps… et on accuse le coup.
Un autre événement vient un peu plomber l’atmosphère, le 7 mai j’ai un rendez
vous téléphonique avec mon potentiel futur boss dans la World Company. Réveil à
7h et rendez vous a 8h du mat… Beurk !!! Encore plus de 2 mois de voyages
mais il y a des détails
qui ne trompent
pas : le climat se rafraichit et on parle de plus en plus anglais autours
de nous.
Dans 48h on passera la frontière pour Gringos Land. Le chameau a des nouvelles chaussures ( des BF Goodrich mais bon...), on a fait la vidange et il est tout propre dehors comme dedans. C'est indispensable si on veut réduire les risques d'emmerdements à la frontière US. Les douaniers n'aiment pas se salir et si on peut éviter de jouer les prolongations.
Hier soir c'était soirée margarita à la cantina Hussong, une institution où fut inventé le fameux cocktail et où Marilyn, Steve Mc Queen et Bing Crosby avaient leurs habitudes. Ce soir c'est chez Antonin, un drômois qui vit à Ensenada et qui ayant vu notre voiture sur le parking du musée du vin est venu nous chercher. Il est propriétaire du bar resto "El Pinche Frances" . Il était même prêt à nous inviter à dormir chez lui... Allez hop après la tequila, on va gouter le vin.
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on se fait tout petit... |
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Quand je vous disais désert, pas de mensonge. |
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on évite les épines sur la route, car vue l'état des pneus... |
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Besos a todos ! |
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