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Ola Juan Valdez... |
Vous connaissez Jacques Vabre ? El gringo ? Et
bien on vient de faire connaissance avec leur pote colombien Juan Valdez et de
sa mule Conchita. Non non je plaisante pas… Juan Valdez c’est le représentant
« officiel » des producteurs de café colombien. Il est né en
1959 dans le cerveau génial d’un agence de pub et depuis c’est un héros
national qui n’a pas pris une ride. Mais même si la Colombie produit un des meilleurs
arabicas au monde, ce n’est vraiment pas le pays des amateurs d’expresso. Le
matin ils boivent un « tinto » à côté duquel l’américano fait figure
de café serré. Et sinon ils préparent un concentré de café dans une sorte de
samovar et le dilue avec de l’eau bouillante. Plus ou moins dilué, le café peut
être très bon mais pas pour les amateurs de « ristretto » aromatiques
et parfumés. De toute manière c’est pas grave, la Colombie recèle bien d’autres
source de réjouissance gustatives comme son aguardiente (alcool de canne
parfumé à l’anis), ses jus de fruits, ses
arepas ( galette de maïs) à farcir avec toutes sortes de garniture et j’en
passe… Bon on ne fait pas un tour de
Colombie gastronomique mais on se ballade pas mal sur les marchés locaux et
c’est le meilleur endroit pour découvrir toutes les richesses de la table.
Notre dernière étape en Ecuador c’était
Otavalo, le plus grand marché du pays avec
foire au bétail, artisanat, et marchands de tenues traditionnelle pour les
minorités locales. Il couvre la moitié de la ville le samedi et tous habitants
les villages alentours s’y retrouvent pour écouler leurs marchandises (patates,
bananes, maïs…) et faire les achats de la semaine, à savoir des dizaines de
pains, des régimes de plantains, des kilos de porcs ( surtout des abas et de la
couenne). Même si les touristes sont nombreux, on les retrouve essentiellement
dans la partie vente d’artisanat, où à l’exception de quelques pièces
intéressantes et vraiment typiques comme les bracelets de perles rouges que
toutes les femmes portent et les colliers aux multiples rangs de perles dorées,
on retrouve les même « andineries » que dans toutes l’amérique du
Sud : sarouels pour babas cools, bracelets dits brésiliens, tapis en laine
de lama, bonnets style « el condor pasa », et j’en passe. Un peu décevant
je dois avouer.
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le châle sert aussi de cabas à provisions |
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vendeuse de citrons |
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entre les 2 hémisphères, au milieu du monde. |
Après un pincement au cœur lors du franchissement de
l’équateur, nous revoilà dans l’hémisphère nord. Dur dur…Notre entrée en
Colombie se déroule sans encombres et on a même pu acheté notre assurance dans
le supermarché du coin. Par contre comme il est 18h passé et que la nuit tombe
on finit par échouer dans un « hotel » dont une fois de plus nous
sommes les seuls clients… tout transpire l’humidité mais il y a de l’eau chaude
et un grand lit… et la compagnie de cochons qui hurlent sous nos fenêtres. Tout
va bien, on en rit encore. Par contre je découvre avec horreur l’accent
colombien. Toutes mes notions d’espagnols semblent réduites à néant. Je ne
comprends plus un mot de ce que l’on me raconte et il semble que la réciproque
soir vraie. Misère, je repars à zéro et pas dans les meilleurs conditions.
A l'inverse, question météo on n’est pas surpris, il continue
de pleuvoir régulièrement, une fine bruine persistante nous accompagne jusqu’en
milieu de journée, cesse et reprends dans la nuit.
Les étés sont pluvieux de ce côté ci de la
planète. On retrouve aussi les cols de montagnes mais ce qui change c’est la
forte présence de vélos sur la route. Le cyclisme c’est la passion des
colombiens. Il grimpent et dévalent des pentes
qui nous paraissent surhumaines, toujours frôlés par de gigantesques
semi-remorques de type américains qui roulent a des vitesses folles sans
vraiment se soucier des plus petits qu’eux.
La Colombie c’est aussi le pays des motos (4 véhicules dur 10 sont des 2
roues) et des 4L. Il y en de toutes les couleurs dans tous les états et
certaines sont mêmes tunées.
Si vous
cherchez une 4L, this is the place to go.
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Dans la sierra près de la frontière équatorienne |
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Popeyan |
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Maison de village au bord de la Laguna de Concha |
Notre route vers le nord suit la Panaméricaine mais l’appel
de la piste est trop fort et nous remontons par le chemin des écoliers. Dans
les villages de montagnes il y a encore une forte présence militaire en arme
qui nous rappelle que le temps de la guérilla et la lutte anti FARC n’est pas
si loin. D’ailleurs les FARC sont toujours présents même si leurs nombre a été diminué
par dix et s’ils concentrent leur activité à taxer le trafic de drogue qui
transite par leur territoire.
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les FARC sont toujours là... |
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et les minorités indignent luttent pour leur identité. |
Coup de chance notre route passe par Silvia, au cœur de la
communauté indigène des Guanabios, le jour du marché hebdomadaire.
Un vrai bonheur pour les yeux… tellement plus
authentique en couleur, atmosphère, et en production locale. Une particularité
de cette communauté :
leur tenue
vestimentaire. Les hommes portent une jupe bleu avec un liseré rose, un court
poncho, un chapeau de feutre et de gros godillots, tandis que les femmes ont un
coupe de cheveux au carré avec une sorte de chapeau melon de gros colliers
blancs, un châle bleu et une jupe noire.
Le plus surprenant c’est finalement de voir
ces guanabios dans leur tenue un peu
anachroniques avec un téléphone portable collé à l’oreille. Il y a comme un
décalage et pourtant, effectivement l’adoption de nouvelles technologies n’a
rien à voir.
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un couple guambianos |
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il n'y a pas d'heure pour la soupe, celles vendues sur les marchés sont les meilleures |
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il aime le "queso campesina", mais aussi le doblo crema |
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Chapeau melon ou petit bibi en paille, au choix. |
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stand cuisine du marché, le chorizo est un régal |
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Convivialité sur la place du village |
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Les chivas attendent l'heure du départ |
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El Gato Rio, le fameux... |
En redescendant des montagnes vers Cali, nous avons
l’impression d’arriver aux Caraïbes. Des champs de cane à sucre à perte de vue
et des villages où raisonnent la salsa et peuplés d’afro caribéens. On se
croirait en République Dominicaine. C’est chaud, humide et ca sent la panela.
Des blocs de sucre de canne brut dont le gout nous rappelle celui du vieux rhum
ambré. Au coeur de cette région il y a Cali, la 3
ème ville du pays
où nous faisons halte pour une courte journée. Les colombiens que nous croisons
sont incroyablement accueillants et soucieux de l’image que nous avons de leur
pays. Ils sont trop souvent encore les victimes d’une mauvaise réputation due
aux actes de violence, aux cartels de la drogue, aux enlèvements. Alors
franchement… so far so good et nous ne sommes pas sentis plus en danger à Cali
ou a Bogota que dans les autres grandes villes d’Amérique du Sud. Certaines
précautions sont à prendre comme partout, et certains quartiers sont à éviter
comme partout aussi. Moyennant quoi c’est un vrai plaisir de déambuler dans les
rues, les parcs, les quartiers coloniaux avec leur architecture si typique.
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le sreet art rend les murs de Cali plus beaux |
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il y a au moins 20 sculpture de chats pour entourer Gato del Rio |
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un rue du quartier colonial |
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Apéro time dans le parc de San Antonio, une bière, un paquet de chips, plein de monde c'est cool. |
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la cathédrale |
Nous voilà donc à Bogota pour le week end, dans le quartier
de la Candeleria. Un vieux quartier historique qui n’a rien à voir avec le
reste de la ville. Une espèce d’enclave dans la modernité. Il faut dire qu’avec
plus de 8 millions d’habitants Bogota est une sorte de mégapole tentaculaire et
il nous faut 2h30 dans un trafic incroyable pour parcourir les derniers dix
kilomètres.
Visiter Bogota c’est un peu comme visiter Paris en un week
end, on doit faire des choix, Ce sera grande déambulation dans le centre
historique
et visite du musée Botero et
du musée del Oro. Pas très original mais franchement du pur bonheur. Et comme
on est chanceux
dans les rues
pavées et bordés d’hostals et de micro bars le
street art est partout. Un musée à ciel ouvert.
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ce quartier a un côté bohème |
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encore du street art |
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Dans la Candeleria |
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Place Simon Bolivar , on nourrit les pigeons, et ils le savent. |
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les photographes officiels arpentent la place appareil en bandoulière, les familles aiment poser devant les monuments |
Et puis aujourd’hui
on a découvert la « carrera 7 ». Imaginez un boulevard fermé
à la circulation, long de plus d’un kilomètre, bordé de magasins populaires et
de fast food couleur locale, de boutiques style « todo a 5000 pesos ».
Imaginez maintenant un foule compacte de familles de tous poils qui déambule en
mangeant des épis de maïs grillés, des brochettes de saucisses ou de fraises
couvertes de chocolat, des mangues savamment découpées. Et enfin imaginez que
tous les 20m vous changez de spectacle en passant du joueur de cornemuse,
au groupe de musique arabo andalouse (matinée de rythme latino ) à un pseudo
Michael Jackson qui se déhanche sur Billy Jean, à un sosie de Fidel Castro en
grande tenue sur son fauteuil roulant. Sans oublier une course de cochons
d’indes sur lesquels les enfants parient ou le soufleur de verre qui fabrique
des cygnes colorés à la chaîne pour 3000 pesos pièce. Xtian dit que c’est Gotam
City mais dans la zone 4. On ressort de
là, crevés d'avoir piétiné, ivre de bruits, parfumés à la banane plantain grillée mais avec la sensation
d’être au coeur d’une ville pleine de vie et d’énergie . Une super dimanche à Bogota.
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mais comment fait-il pour rester pendu toute la journée ? |
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billy jean en boucle... |
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mais comment font-ils pour se concentrer ? |
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ananas, salade de mangues, de papaye, jus de fruits... |
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et même sandwich au chorizo ou à la saussice. |
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Puerto Rico danse et chante la rumba |
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et le souffleur de verre ne s'épuise jamais. |
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un petit café pour la route ? |
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Juste le temps que les cochons d'onde s'échauffent ( ils ont du bol au Pérou et en Ecuador on les mange) |
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Performers peintres à la bombe. Impressionnants, à la fin ils mettent en vente les oeuvre à travers un système de loterie. |
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Pas de fête sans ballons girafes, enfin ! |
une aventure toujours aussi riche, plein de vie et de belles rencontres ! bon retour dans l'hémisphère nord !!!
RépondreSupprimerbizz
nany