Il y a 2 mois déjà que nous
venions récupérer le chameau au port de Valparaiso. 2 mois… que c’est vite
passé. Que de belles aventures tout au long des 11500km parcourus pour rallier
Ushuaia par l’Argentine et remonter par le Chili jusqu’à Santiago où des demain
matin nous accueillerons famille et amis pour passer un Noël au soleil tous
ensemble.
Après avoir traverser une annexe
de la Bavière, comme je l’évoquais lors de mon dernier post, cette dernière
étape pour rejoindre la capitale nous a
conduit au travers de la Valle Central. Loin des grands espaces sauvages de la
Patagonie, nous avons enfin retrouvé le soleil la chaleur mais surtout une
campagne riche de vergers, de vignes et de forêts.
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Xtian imite le moustique local |
L’industrie du bois est pour le
moins un pilier de l’économie locale avec des centaines de kilomètres de pins ou
d’eucalyptus. Ici ne cherchez pas la biodiversité ou les forêts primaires, rien
que des étendus de pins Oregon ou d’eucalyptus à perte de vue, et des files
ininterrompues de semi-remorques transportant des grumes, des madriers, et des copeaux. Au début on ne fait que
« ressentir » quelque chose de bizarre en regardant le paysage, puis
peu a peu on comprend que l’étrangeté vient du fait qu’à perte de vue les
arbres sont identiques, de taille égale et parfaitement alignés. Pas très
naturel tout ça… Mais au moins ces forêts sont gérées, replantées et
entretenues. Et les essences rares comme l’araucaria sont protégées.
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Quand je vous parlais des camions de bois |
Côté route autant dire que le fort
trafic des camions ne les arrange pas et même si les pistes non goudronnées se
font plus rares, la qualité des
revêtements est loin d’être idéale. Par ailleurs, il semblerait que le
gouvernement chilien ait décidé de mettre à niveau tout le réseau routier de la
région et nous devons parfois endurer
des kilomètres et des kilomètres de travaux dans un épais nuage de poussière
avec des zones de circulation alternée qui n’en finissent pas . Mais comme il
faut savoir tirer profit de toutes les situation c’est l’occasion pour des
vendeurs ambulants de remonter les files de véhicule pour vendre pain, boisson
et confiseries. « A toute chose malheur est bon » disait ma grand
mère…
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La résistance des minorités Mapuche, une réalité à ne pas oublier |
Enfin à me lire vous allez avoir
le sentiment que cette région est une plaie. Que nenni, elle est sans doute
moins impressionnante, surprenante que ce que nous avons traversé mais les
côtes du Pacifique sont toujours de merveilleux endroits de bivouacs et nous
pouvons prendre le temps de goûter à tous les fruits vendus sur le bord de la
route pour une bouchée de pain, d’acheter crabes et poissons frais quand nous
traversons un village de pêcheurs.
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Invitation de mon homme au restaurant pour mon anniversaire. Miam et surtout MERCI ! |
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Salto de Jala, près de Los Angeles du Chili |
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Elle est pas belle la vie ? |
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No comment... |
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Vue le matin au réveil |
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Des champs de fraises, à perte de vue... mon rêve. 1 euro le kilo, et elles sont exquises |
Et c’est sans parler de la Valle
de Colchagua, notre halte œnologique. C’est sans doute l’une des vallées
viticoles les plus connues de la VIIème région du Chili. N’imaginez surtout pas
des petits propriétaires élevant leur vin depuis des générations et qui vous
font gouter leur production comme s’ils partageaient un peu de leur histoire
familiale. Ici tout est grand, structuré, organisé. Les domaines viticoles
s’étendent sur plusieurs centaines d’hectares et les caves se visitent
moyennant droit d’entrée comme un site classé. Arrivés à Santa Cruz, ville qui
est un peu l’épicentre de la vallée nous avons choisi de visiter le Domaine
Lapostolle sur notre route des vins. Un choix du hasard mais qui s’est révélé
être une vraie bonne surprise. Le
domaine est le plus petit du coin et il couvre 360 hectares. Ce domaine
appartient à la famille française propriétaire de Grand Marnier, ce qui
explique sans doute leur signature « french by essence, chilean by
birth », qui a décidé de positionner leur production dans la technologie
et le très haut de gammes. Ils ont un hôtel
classé 4* Relais & Châteaux que nous n’avons pas testé mais nous avons eu
la chance d’avoir une visite guidés pour nous tout seul et de terminer par une
dégustation de leur production et notamment de leur fleuron, le Clos Apalta,
dont la cuvée 2005 a été élu meilleur vin du monde par la revue Wine Spectator.
Bon, pour les français que nous sommes, cela ne signifie pas forcément grand
chose mais quand la majeure partie de la production est exportée aux US… ça
fait une grosse différence. Business is business et c’est tant mieux si cela
accompagne un beau produit avec une belle histoire dans un cadre enchanteur.
Nous sommes repartis avec de belles images, un palais envouté par la
dégustation mais à 100 USD la bouteille… on va essayer de trouver d’autres
beaux produits plus abordables. Ce qui est tout a fait réalisable.
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Vue du domaine du Clos Apalta depuis la terrasse de la cave |
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Escalier central de la cave sur 6 étages taillée dans le granit. |
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Les cuves dans lesquelles sont mis les grains triés à la main, toutes viennent de France. |
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Avant première sélection et assemblage. Sur 400 fûts seuls 180 feront le Clos Apalta |
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Tous les futs sont de l'année... |
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Cave de maturation après assemblage sur 1 année |
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C'est l'escalier qui mène à la cave des proprios... sous la table de dégustation |
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En grande discussion avec notre guide autour de la table de dégustation en verre avec vue sur la cave personnelle des proprios. |
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Vue de la cave depuis les vignes |
Bref ces 2 dernières semaines ont
été pour nous l’occasion de prendre notre temps et de déguster poissons frais,
crabes, fraises, cerises, le tout arrosé de quelques crus qui ne sont pas
toujours de notre goût mais qui ont le mérite de refléter la région et de nous
faire des souvenirs. Nous en garderons quelques uns en mémoires comme autant de
photos olfactives et gustatives.
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En attendant le client le poissonnier prépare des céviches pour manger sur place... |
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Bivouac de rêve... |
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Courses du jour pour 8 euros environ.. un rêve de saveur et de fraîcheur. |
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BBQ de bivouac sur la plage. |
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Un bon souvenir... du Viognier |
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Petit déjeuner avant départ sur Santiago, le camping pour nous tout seul. |
De retour à la capitale chilienne, notre to do list, en plus de trouver internet internet et une laverie,s'enrichit d'un nouveau challenge... trouver un coiffeur. C'est pas que mais après 6 mois en sauvage il faut faire quelque chose... pour les 6 mois à venir. Une bon conseil et un peu de chance nous conduisent dans un petit salon bien sympa tenu par un coiffeur italien globe trotteur lui aussi dont la passion est de faire de la musique et de mixer. C'est donc sur fond de dub que nous retrouvons une coupe plus civilisée. Merci à toute l'équipe de Saloon2 !
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C'est le grand Yamamouchi ! |
En attendant de vous retrouver
sans doute en début d’année, je vous souhaite à tous de passer d’excellentes
fêtes de fin d’année, de profiter de ceux qui vous sont chers et promis on se retrouve tout début 2015 pour la
deuxième partie de notre parenthèse vagabonde.
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Feliz Navidad a todos!!! |