On ne peut pas
dire que la météo fut estivale au Canada (tout au moins la première semaine)... Pour le jour de la fête nationale,
le 1er juillet quand même, la température ne dépasse pas les 18° et il
"mouille" grave. Dommage car la route que nous suivons traverse les 1000 Iles sur le St Laurent et le paysage est vraiment beau. Difficile d'en profiter
vraiment hormis pour un pique nique vite avalé "au cul du camion".
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Quand je dis que la météo n'est pas estivale... je vous laisse juge ! |
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Euh... surprenant comme panneau routier! |
Arrivés au camping on a beau être au bord d'un étang bien sympathique, c'est
enfermé à l'arrière du chameau que nous passons la soirée en nous demandant quand
le déluge va enfin s'arrêter. Des le lendemain c'est mieux, le plafond est
toujours aussi bas mais plus d'eau. Pour fêter ça, ce sera pause déjeuner au
"casse-croute du faubourg" à Saint Antoine de Tilly, le long su St
Laurent. Pas en terrasse mais quand même... Une fois encore le chameau se révèle
être le meilleur moyen d'engager la conversation. Sitôt installés, la patronne
nous demande si nous sommes de "vrais touristes français" (??)
difficile de savoir ce qu'est un faux mais on acquiesce et c'est parti...la
conversation a beau se faire en français (encore que...) elle exige une intense
concentration de notre part. Le challenge est de comprendre au moins 3 mots
dans la phrase pour tenter une reconstitution de la question ou de la
réflexion. Pas simple...j'ai presque envie de leur dire de passer en anglais.
Mais bon on décode l'essentiel et tout ca se termine en séance photo devant le
4x4. Sacré chameau...que ferions nous sans lui?
A vrai dire en
ville on pourrait peut être trouver des hôtels plus facilement... parce que à Québec,
le proprio de la chambre d'hôtes avait beau avoir 4 garages, le chameau ne rentrait
dans aucun d'entre eux. Bilan de l'opération il dormira dans la rue devant la
porte du garage. Et nous dans une sorte de bonbonnière version musée Louis XV.
En frappant à la porte du "Chateau du Faubourg" jamais nous n’aurions
imaginé une telle demeure. Une maison de 1880 en plein coeur de Québec qui
donne l’impression que l’on va nous servir le thé dans un service en porcelaine dans le petit salon en
attendant que Madame nous rejoigne dans sa robe à crinolines. La muséographie
est parfaite jusque dans le moindre bibelot. Nous dormirons donc dans " la
bibliothèque bleue" au premier étage. Les parquets craquent un peu, un
parfum de bougie et une odeur de poussière nous assaillent les narines et nous plongent
dans une atmosphère surannée. Au petit déjeuner les hôtes se retrouvent autour d'une longue table ovale nappée de blanc avec porcelaine et argenterie. Tout le
monde chuchote et se régale de croissant, pain frais, oeufs et toasts
préparés à la demande par le maitre des lieux. Edith Piaf en fond sonore donne
la french touch finale. Expérience surprenante que cette chambre d'hôtes un peu
empesée et hors du temps mais pour être tout à fait honnête on préfère quand
même les grands espaces à l'air libre dans notre chameau.
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Funiculaire de Québec... pour les fainéants. |
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un street art plus classique |
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Coté pile d'une installation artistique dans la rue organisé par Ex Muro. |
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Meme installation coté face. |
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Encore un projet artistique... en suivant le parcours on découvre une partie sympa de Québec. |
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Notre bonbonnière |
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Le camping Paradis...marin |
Ca tombe bien, c'est
ce que l’on va trouver à Tadoussac ou plus précisément à Escoumins, un peu plus
loin sur la route des baleines mais largement plus fréquentable en terme
touristique. Un superbe terrain de camping pour observer les baleines depuis le
bord de l'eau, avec une belle ambiance. De celle qui font qu'au bout 2 jours on
se sent entre amis et on a vraiment du mal à repartir. Une première soirée
autour d'une bouteille de vin blanc avec Francois et Patrycia... Il a beau
faire froid, on ne voit pas la soirée passée et c'est un très joli moment (merci Francois pour le dessin, le chameau est très fier). Le lendemain tout le
monde se retrouve sur les rochers dans la soirée pour essayer de voir les
baleines une bière ou un verre de vin à la main. Le patron du "Paradis Marin" est là, il
nous parle de sa région, du temps où les baleines étaient présentes par
centaines. Il nous raconte l’histoire du seul et unique cachalot qui durant
vingt ans est venu passer ses vacances dans la Anse d'à côté mais qui est mort
pris dans les filets de pêche il y a 3 ans. Une belle opportunité de rencontre
avec Denis et Natacha, 2 motards forts sympathiques avec que nous tenterons de revoir pour boire un verre à Montreal avant de partir. On repartira aussi avec de la
truite sauvage pêchée et fumée par notre voisine de camping kayaquiste.
Difficile de s'arracher à cette belle atmosphère paisible et enjouée où les
campeurs sont des habitués et prennent plaisir à évoquer leur souvenir de baleines avec les nouveaux venus. Ce soir là nous n'en verrons point mais peu importe, c’était un beau moment et dans l'après midi nous
avons pris un zodiac pour aller les observer un peu plus loin. Nous avons vu
des rorquals nous frôler les moustaches. Voir ces énormes masses noires évoluer
autour du bateau est un spectacle dont on ne se lasse pas. Malheureusement, à
cause des nombreux barrages hydrauliques la pureté de l'eau n'est plus assez
bonne pour que le krill (micro crevettes nourriture de base des baleines)
prolifère et sans krill aucun intérêt pour les mammifères marins à venir jusque
là à plus de mille kilomètres de l'Océan. Espérons que ces énormes bestiaux et
leur légende continueront de fréquenter le coin pendant longtemps encore.
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MERCI François, Merci Patrycia, tout le bonheur du monde pour vous... |
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On est charmant, non ? |
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notre pêche...pas mal non ? |
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son église |
Dans la série
des lieux dont le nom fait rêver ou intrigue il y a "Chicoutimi".
Peut être à cause d'une chanson des années 80 dont les paroles évoquaient la
ville au milieu des glaces et des tipis avec des bucherons en chemise a
carreaux qui boivent de la bière en écoutant du heavy metal. La réalité est beaucoup
moins exotique. Une ville moyenne sans vraiment de charme et dans laquelle nous
aurons le privilège de nous faire arrêter un morne dimanche après midi par 2
fliquettes intriguées par notre plaque d'immatriculation jaune. Première fois
que l'on se fait arrêter en 1 an... Bon on commence déjà à regretter le camping
du paradis...d'autant que le fjord que nous venons de remonter, et qui est
censé être magnifique, est juste invisible de la route. On a bien tenté une
incursion sur une réserve faunique mais comme il s'agit d'un parc l'entrée
coute 8$ même pour aller voir la vue sur
le parking et pique-niquer. On a trouvé qu'ils exagéraient un peu et du coup on a
fait un stop plus loin dans un casse croute pour gouter la spécialité locale:
La poutine. Il s'agit de frites molles couvertes de" fromage en grain" (du cheddar frais) et nappées de sauce brune.
Pas un chef d'oeuvre gastronomique mais le concept de frites mouillées mérite
d'être testé. Pas trop souvent quand même.
Arrivés au Lac
St Jean, comment dire... Si on imaginait un lac aux eaux noires entouré de
forêt de pins sombres d'où émane une odeur d'humus et de sève et bien c'est raté.
A la place on découvre un immense lac dont on ne distingue pas la rive opposée
bordé de champs et de bourgades plus ou moins grosses mais sans charme
particuliers. Une voie de chemin de fer fait le tour du lac à environ 100m de
la rive ce qui ne semble décourager ni les locaux dont la voie ferrée borde le
jardin ni les touristes qui envahissent les campings avec leur mobile home pour
la saison. Les snow birds remontent se mettre au frais en été. Lors de notre
premier tentative pour trouver une place où dormir, nous sommes accueillis par
2 mamies aux cheveux roses dans leur balancelle qui nous expliquent qu'il n'y a
pas de place pour les campeurs de passage. Seulement 50 emplacements pour les
happy few qui vivent là tout l'été. Effectivement quand on observe un peu le
décors on se rend vite compte que chaque mobile home possède sa terrasse, ses
géraniums, sa balancelle ou ses chaises longues et ses nains de jardin. Tout a
fait charmant mais pas pour nous. A la 2eme tentative on réussit à dégoter un
emplacement sous les arbres un peu éloigné du parking à mobile home, ce qui
signifie aussi éloigné des sanitaires et plus proche des moustiques. Plus tard
dans la nuit nous réalisons que nous sommes aussi BEAUCOUP plus proche de la
voie ferrée quand un train fait résonner son enormissime klaxon a moins de 10m
de nos oreilles. Et comme un train peut en cacher un autre...
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Le Lac St Jean |
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Les champs et l'homme au repos |
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là, on campe |
Je vous laisse
deviner la suite. Courage fuyons! Et si possible retour vers la vie sauvage. Il
nous reste 2 bivouacs avant notre retour à la vie "civilisée et
sédentaire" alors il faut en profiter d'autant que nous allons devoir
consacrer une journée au rangement et nettoyage du 4x4 ainsi qu'a la
préparation de nos sacs. On refuse d'y croire, on évite de trop y penser mais
c'est vraiment la fin. Dans moins d'une semaine on prend l'avion pour rentrer
dans le rang...Honnêtement on n'est pas sûr de tenir le choc. Il est évident
qu'il y a un avant et un après et qu'une fois que l'on a goûté à la liberté il
est difficile de vivre en captivité. Mais pour l'heure on descend le long de la
Rivière Saguenay vers 3 Rivières ou nous devons retrouver nos amis et voisins
Brice et Anne Sylvie pour déjeuner mercredi midi. C'est quand on commence à
compter les "derniers" que ca fait mal. Dernier bivouac, dernier BBQ,
dernière... Argghhh! Je passe sur la journée de rangement qui nous prend bien
plus de temps que nous ne l’espérions, et comme de bien entendu c'est quand
toutes les affaires sont dehors étalées sur la table et par terre que l'orage
éclate. Trop facile ! En 3 minutes nous devons tout balancer en vrac dans le
chameau et encore trouver une place pour se mettre un peu à l'abri. On
ressemble à 2 chiens mouillés, le poil en berne et l'oeil triste. Comme
d'habitude le lion ne se pose pas de questions en 15 mn il a plié son sac alors
que je nage toujours au milieu d'un océan de sacs ziplocs bleus en train de me
demander quelles affaires je prends avec moi pour Montreal, pour le retour et
si je les veux avant fin Aout... et si je prends tous les cadeaux souvenir ou si
finalement je les laisse dans la voiture et .... Je suis perdue! Bon comme c'est
juste une affaire de patience et de tri je viens à bout de ce challenge épuisée
mais ouf c'est fait. Il semble alors que le compte a rebours s'accélère qu'une
sorte de tic tac fatidique s'est mis en marche et que cela nous conduit tout
droit vers un destin aussi réjouissant que le passage à la guillotine.
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Le lion au TOP pour le dernier BBQ |
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Comme dit Anne Sylvie, un bel ego portrait. |
On continue de
faire "comme si" en espérant vivre nos derniers jours avec autant de légèreté que
possible. Il y a encore plein de moments sympas à vivre, comme nos
retrouvailles avec nos amis/voisins Brice et Anne Sylvie sur le port de Trois
Rivières. Histoire de renouer progressivement avec le meilleur de notre vie
d'avant et puis à Montreal nous sommes chez nos amis/famille Laurie et Batoune, ce sera
moins triste que dans un hôtel.
Montreal
est une ville très sympa qui en cette période de l'année déborde d'activité et
de soleil. Entre festival du cirque, festival du rire, les week end du monde,
le festival des percussions, les piknik electroniques et j'en passe, on a envie
de ne jamais s'arrêter, de sauter d'un spectacle à l'autre. Mais concrètement
quand on a enfin trouvé une place en terrasse pour boire des bières... on oublie
l'heure : le temps passe et on arrive juste à temps pour voir le final. On fera
mieux demain... en passant la journée au Parc Jean Drapeau sur une île sur le
St Laurent. De nombreuses scènes éparses dans les bois ou au bord de l’eau
accueillent des concerts des 5 continents toute l’après midi et la soirée.
C’est aussi là que se déroule les piknik électroniques une occasion de passer
du temps sur les pelouses à déguster des cocktails au « bucket »
(seau) en écoutant des mix sympas. Et comme en plus le soleil est de la partie,
la ballade à la découverte des micro brasseries nous paraît être une activité
particulièrement adaptée. Le nombre de bières artisanales brassées dans cette
ville est juste impressionnant : blanches, blondes, rousse, brunes, IPA,
épicées, double fermentation… de quoi se désaltérer sans jamais déguster 2 fois
la même mousse. Bref un séjour en forme de bouquet final dans une ville en
ébullition artistique avec des amis avec qui nous évoquons ce que nous avons
vécu cette année. C’est là que l’on se rend compte que c’est vraiment la fin
mais que nous avons vécu une année extraordinaire, tellement riche en
rencontres, en découvertes, en liberté… qu’il est difficile de ne pas envisager
de recommencer. On va s’y atteler, promis !
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Montréal street art... un petit échantillon |
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Encore un... |
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Un de mes préférés |
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Montréal Panorama |
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Belle ambiance la nuit rue St Denis |
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indispensable bucket de punch, sangria, cocktail ou meme pastis |
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Et encore un auto/ego portrait avec Laurie et Batoune. |
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Ambiance piknik électronik, ca mixe bien... |
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"Montréal complètement cirque", un superbe spectacle allongé dans la pelouse. Trop bien ! |
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A Montréal aussi il y des plages...sur les quais. |
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C'est nous et en route, la famille a recueilli LEONE, le lion du Mexique (à gauche) |
BISOUS, Ce fut une belle aventure et on vous promet de repartir et de vous faire partager la suivante!
PS : nous avons atterri à Paris hier, 14 juillet. C'est cool de retrouver la famille mais c'est trop dur de s'en revenir.
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