Après nos aventures chiliennes pour remettre, le Chameau sur
se pattes, nous voilà enfin en route vers la destination mythique :
Ushuaïa. Merci M. Hulot (Nicolas pour les intimes) grâce à toi nous croisons
au moins 2 à 3 groupes de français en vacances en Argentine par jour. Même la douane
argentine qui note les passages entre la région de Chubut et Santa Cruz s’en
étonne… je me demande s’il reste encore beaucoup de français sur le vieux
continent ces temps ci… à part çà il paraît que c’est la crise. Enfin moi je
dis ça je dis rien.
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On entre dans la Cordillère |
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Côté argentin... |
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C'est sûr on est au pays des gauchos ! |
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Quand je vous parlais de pluie et boue... |
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Au moins c'est clair la spécialité de la ville... |
En quittant Mendoza, où ce fut la course pour trouver une
assurance pour la voiture (un vendredi midi veille de week end prolongé ) et
faire du change au blue market (16.5 $
argentins pour 1 euro au lieu de
10.8 au cours officiel) nous avons connu
nos premières journées de pluie et de froid. Pas glop de traverser la pampa sous
la pluie et de bivouaquer les pieds dans la boue. Mais heureusement nous avons fait le choix de descendre par la
Route 3 qui longe la côte atlantique et le beau temps revient, juste quand nous
arrivons à la Péninsule de Valdès.
Dans les guides ils présentent cette réserve
naturelle comme le lieu privilégié pour voir baleines, éléphants de mer, orques
et pingouins. La chance nous sourit dés
notre premier bivouac, sur la plage nous pouvons voir les plus gros mammifères
marins avec leurs petits à une cinquantaine de mètre de la falaise.
Impressionnant de les entendre et de les voir « en vrai ». Mais avant
de pousser plus avant notre ballade nous devons trouver 2 amortisseurs neufs
pour le chameau car l’un de ceux changés à Santiago vient de casser à
nouveau. Le destin a décider que je
serai imbattable en vocabulaire mécanique.
Coup de bol, il y a plusieurs vendeurs de pièces détachées à Puerto
Madryn et l’un d’eux possède notre bonheur. Reste plus qu’à Xtian de repasser
sous la voiture pour faire le changement et les sangler en prévision des pistes
à venir… C’est sous haute surveillance que nous sommes partis explorer tout le
tour de la péninsule, mais c’est comme un rêve d’enfant : des centaines
d’éléphants de mer qui se prélassent tels d’énormes pachydermes sur la plage,
des milliers de pingouins de Magellan qui couvent leurs 2 œufs dans chaque trou
sous un bosquet (200 000 couples vivent sur 7 km de côte), et les orques,
redoutables chasseurs, patrouillent au plus prêt de la plage en quête de leur
pitance. Le bonheur est au maximum car nous avons réservé une chambre dans une
auberge et anticipons douche chaude et apéro en terrasse. Nos plans vont être
contrariés sur le chemin du retour quand nous croisons un véhicule en panne sur
le bord de la route qui nous fait de grands signes. Une famille au grand complet (grands parents ,
parents et petits enfants) dans une Citroën filtre à gazoil arraché. 19h, piste
déserte, 25km du 1er village et pas possible de remorquer leur
véhicule qui n’a pas de point d’attache. On embarque le pépé et je monte dans
la boîte à l’arrière pour l’amener à la station service du village trouver une
dépanneuse ou un mécano. Bilan de la soirée à 21h30 on tourne toujours dans le
village pour trouver la maison d’un mécano nommé Pablo après avoir demandé à la
station ( qui a une remorqueuse mais la famille n’a pas l’assurance dépannage),
la police ( qui n’en a rien à foutre), les pompiers ( qui veulent bien
déclencher un plan hors sec pour la famille mais pas remorquer la
voiture). Le pépé semble désemparé mais
pas vraiment débrouillard et je joue les pleureuses pour lui dans mon espagnol
de misère. Xtian, stoïque, klaxonne devant les portes pour inciter les gens à
sortir nous répondre. On finira par trouver Pablo qui embarque le grand-père
dans sa Kangoo pour refaire les 25km à
l’envers. Mission terminée on peut aller
manger sur le pouce avant de retourner à l’hotel pour dormir. Sur le retour on
croisera la famille qui mange des sandwichs sur le trottoir et nous remercient
encore à notre passage. Mieux vaut être autonome quand on circule sur les pistes argentines ( y compris en couverture et vivres...)
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Amis pêcheurs, ces 2 là ont pêché 3 raies en moins de 30mn |
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Batman ???? |
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Quand je vous dis que les baleines se marrent.... |
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Selfie avec mes potes... |
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l'âme d'un grand révolutionnaire.... |
Bon pour la douche ce sera demain matin… avant de
partir à 10h pour aller en bateau voir les baleines de plus près. Deux heures de ballade en bateau avec 30
autres touristes tous harnachés de ponchos
en ciré « antisplash » et de gilet de sauvetage. Je crois que
c’est pour ça que les baleines sautent hors de l’eau, elles sont juste mortes
de rire. Mais nous on ne se plaint pas, on a le grand spectacle avec mères et
baleineaux à moins de 10m du bateau. C’est vraiment impressionnant de voir des
animaux aussi gros ( plus de 15 mètres
pour 16 tonnes), venir si près et être aussi calme dans leur mouvements. Dans moins d’un mois elles partiront au nord
pour chercher à manger et ne reviendront qu’au printemps prochain. Bonne pioche
au niveau du timing.
Quand aux pingouins, on est juste en avance de 2 semaines
sur l’éclosion des œufs. Pour l’instant mâles et femelles se relaient pour
couver les 2 œufs. Quand ils ne sont pas de garde ils se dandinent
tranquillement pour aller se baigner. N’imaginez surtout pas un colonie de
pingouins blotties les uns contres les autres sur la banquise mais plutôt des
individus qui cohabitent sur des kilomètres de côtes et partagent leur
territoires avec les guanacos (sorte de
petits lamas) et autres maras ( lièvres de Patagonie).
Un vrai bonheur… par contre pour les photos il va vous falloir patienter encore un peu car elles sont toujours dans l'appareil photo de l'homme qui doit les transférer...
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Toujours 2 oeufs à surveiller... |
La suite de notre périple nous conduit encore plus au sud de
la Patagonie, les paysages sont grandioses et … désertiques. Des pistes en
ligne droite sur des centaines de kilomètres, des estancias et des moutons. On
suit la piste, on ouvre un portail à bétail et on referme un portail à bétail,
et on recommence quelques kilomètres plus loin.
La météo semble avec nous côté soleil mais nous découvrons le vent qui
souffle en continue dans cette région. Il
n’est pas encore glacé mais dans la tente de toit ça remue grave et il nous
faut trouver des bivouacs abrités. Quand
on roule dans la pampa sans aucun arbre ni relief, c’est une vrai gageure.
Hier nous sommes arrivés à Comodoro Rivadavia. Que ceux que
ce nom fait rêver se reprennent tout de suite, il s’agit de la plus grosse cité
pétrolière de Patagonie. Des champs de pompes,
de derricks et de citernes au bord d’une
façade atlantique pourtant superbe.
Mais il est 6h30 et les 2 premières
banlieues que nous traversons s’appellent km8 et km12… top glamour
non ? Des lotissements de baraques en tôle et en bétons avec les
revendications des syndicats peintes sur les murs de façade. Entre les maisons
des terrains vagues qui servent de décharge ou de casses. Nous filons vers le
bord de mer et on s’installe en bord de falaise dos à la misère en espérant que
le vent va se calmer. Erreur… à minuit on plie bagage pour essayer de trouver
un autre endroit plus à l’abri. Le vent souffle à plus de 100km/h avec des
rafales bien plus fortes. Si on reste il va falloir tenir le toit toute la
nuit. En désespoir de cause et après
avoir errer un peu on trouve un hangar désaffecté et à moitié en ruine mais
dont le haut mur nous met à l’abri. Pas le super bivouac rêvé mais enfin on
peut dormir… jusqu’à ce matin 8h où nous serons réveillés par la police qui se
demande bien ce qu’un 4x4 stické Dakar peut bien faire dans cette décharge. Le
temps d’ouvir un œil et de s’habiller à toute vitesse pour sortir de notre
niche et répondre à leur curiosité. Il nous poseront plein de questions super
importantes comme le nom et prénomS ( si si tous les prénoms) du père et de la
mère, s’il se portent bien ou s’ils sont morts.
Par contre demander les papiers de la voiture ou noter notre numéro de
passeport ne leur vient pas à l’esprit.
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Ex voto sur le bord de la route.... ils conduisent comme des malades!!! |
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Revendication du km8 |
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"La carotte folle" le primeur de km12... |
Nous avons repris notre route après un rapide café en direction
de la Foret Pétrifiée, prochaine étape en direction de Puerto San Julian. Sur la route 3 des dizaines de semi remorques
nous doublent à toute vitesse en direction de la Terre de Feu. Nous on « cruise » pas mécontents
que le vent se soir calmé… pour le moment.
Ce soir c’est bivouac dans la « steppe ». C’est
juste grandiose !
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San Julian... avant le vent ! |
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Arbre pétrifié de plus de 65 millions d'années |
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Imaginez une foret avec des arbres de plus de 45m...ici |
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Les chevaux ont de la place.... |
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Nous aussi on n'est pas gêner par la circulation |
superbes photos et drolissimes anecdotes. Merci Isa de ce rayon de soleil. Mais j'attends tjrs les photos des baleines. BIZZZ. MAM
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