30/08/2014

Le TransPekin, c'est fini !

Place du Peuple, la version moderne de la ville. Mais quand il pleut c'est inondé car pas d'évacuation des eaux pluviales.
Palais du Parlement à Ulaanbaator
Et bien voilà, première partie de notre voyage terminée... nous avons rallié Beijing sans encombres et avec beaucoup de bonheur. 2 mois déjà que nous sommes partis et il me semble que c'était hier.

Nous vous avions laissé à Ulaanbaator en Mongolie, où nous avons continué notre périple pour quelques jours avant de revenir en Chine. La traversée du désert de Gobi est surprenante car loin du désert de dunes et de sable il s'agit d'une immense steppe à perte de vue avec marigots et bourbiers de temps en temps. Suffisamment en tous cas pour que l'homme décide d'y plonger avec notre chameau. Résultat, 5 sangles mises bout à bout pour nous sortir de là et des copains morts de rire de me voir sortir de la voiture pieds nus et le pantalon retroussé sur les cuisses pour m'enfoncer dans 60 cm de boue bien fraîche et sans aucun doute mélangée à quelques bouses de vaches. Il parait que c'est bon pour les articulations, j'espère car ce jour là il faisait un vent à décorner les boeufs et donc un froid de canard. Pour les photos il faudra attendre que les amis nous les envoie car en ce qui me concerne j'étais plus préoccupée par la situation que par la prise de vue.

Quand je dis embourbé, c'est pas un mensonge !


Dans un temple bouddhiste on nourrit les moines ... et les pigeons

25m de haut en cuivre et or rempli d'herbes, de mantras et meme une yourte meublée. si, si...

Architecture soviétique...

Nous avons ensuite rallié la frontière chinoise à Erenhot, ce qui est toujours un grand moment de bonheur... et record battu : 36h pour passer la frontière. Heureusement nous avons été hébergé dans un hotel de cette ville frontière le temps que les autorités chinoises finissent les formalités, nous redistribue des plaques d'immatriculation provisoires et nous libèrent. C'est long 36 heures...on papote on râle, on s'impatiente et on voit surtout qu'il va falloir faire 500km de nuit pour rattraper le retard. Heureusement il s'agit d'autoroute... et à l'arrivée un hotel Holidays Inn avec une bonne douche et un vrai petit déjeuner, pas un bol de nouilles au Viandox. Par contre le lendemain il nous a fallu courrir un peu pour visiter l'un des plus beaux sites Chinois les Grottes de Datong. Des milliers de tombeaux bouddhiques creusés dans la roche au 4 ou 5ème siècle avec les sculptures de Bouddha juste merveilleuses bien que nombre d'entre elles aient été détruites à plusieurs époques la dernière étant le Communisme. Dans la foulée nous avons rallié la Grande Muraille de Chine mais trop tard pour la visiter, le site ferme à 16h30. Dans un moment d'optimisme j'ai pensé y retourner le lendemain à 7h30 avant de rejoindre Beijing mais le lendemain... il pleuvait et des 7h30 ce sont des dizaines de bus qui ont déversés des centaines et des centaines de touristes chinois qui équipés de leur poncho de pluie ou d'un parapluie s'attaque au Mur telle une longue colonne de chenille processionnaires. Mais là encore pour les photos il vous faudra attendre encore un peu car j'ai cassé mon smartphone... je vais aller en acheter un autre demain mais je n'ai pas eu le temps à Bejing.
Nous avons déposé le Chameau sur le port de Tianjin, au milleu de milliers de containers, il y a 2 jours avec la boule au ventre. Comment être sur de le retrouver à Valparaiso dans 2 mois ?  Et notre expérience des douanes chinoises étant très moyenne, on est quand meme un peu inquiet. Mais bon... la Chine est un pays surprenant avec le pire comme le meilleur (ou presque)  Beijing et 23 millions d’habitants, ses 7 niveaux de boulevard périphériques … de la maison du moyen âge  au coeur des Hutong au shoping du 3ème millénaire avec oeuvre d'art à tous les étages.
Le temps de voir la Cité Interdite, de manger un canard laqué et d'une grande ballade dans Beijing en side car génial, les pilotes chinois sont fou de joie de nous mener  à travers des dédales de ruelles de Pékin, ça passe juste mais ça passe, et  les habitants sont contents de nous voir déambuler malgré le bruit et la gêne, ça les fait bien marrer et nous aussi.
 Nous voilà maintenant à Hanoi. 2 jours pour découvrir la ville, et nous retrouver tous les 2 seuls pour la première fois avant de partir vers la baie d'Halong. La première impression est étonnante, 2 millions de scooters circulent dans cette ville, grouillante, bruyante chaude et humide pleines de rires et de cris d'enfants.
L'aventure continue sac à dos pour les 2 prochains mois...
Camembert français (trouvé à Ulaanbaator) et vin des Corbières...
On ne se refait pas...

Un luit pour faire boire les chèvres et le berger ...à moto !
Oovo, on fait 3 fois le tours, un offrande et un voeux
Au sommet de la Dreams Mountain en Mongolie... après quelques centaines de marches d'escalier ! Pour que les rêves se réalisent, il faut ce qu'il faut. Un Mongole rencontré là voulait un avion...

Quand je disais que c'était plat le désert de Gobi...

Faut juste aimer la solitude et les grands espaces...
Avec Marie, Claudine et Alix, quand on se retrouve au bivouac on se marre bien ! Merci les filles !

Des paysages dont on ne se lasse pas ! C'est pour ça que j'aime le 4x4 et les  grands voyages.





21/08/2014

Au coeur de la Mongolie, au Royaume de Gengis Khan





La Mongolie et Ulaanbaatar représentaient pour nous un moment fort de ce long voyage vers Beijing. Un sorte de de Graal dont nous nous sommes rapprochés lentement, kilomètre après kilomètre par des chemins détournés des cols et des déserts. La réalité ne nous a pas déçus. Une immensité de déserts, steppes et de montagnes parsemées de yourtes et de troupeaux menés par des cavaliers.  Tout parait démesuré et nous pouvons rouler des heures sans rencontrer âme qui vive. Au coeur des larges vallées des petits villages étalés avec des maisons de bois ou des yourtes entourés de palissades.
De petites épiceries vendent boissons, lessive, conserves, biscuits , chips et font aussi " restaurant". Je crois bien que c'est quand meme la vodka qui doit se vendre le mieux si nous en jugeons par le nombre de bouteilles vides qui gisent dans la nature. Le mongol ivre et comme tout le monde , il considère assez peu son environnement.
Dans les hauteurs, les familles vivent avec leur troupeau été comme hiver et la température tout à fait clémente en ce moment peut atteindre -50°C. Ces 2 dernières années plus de 8 millions de bêtes ( moutons, chèvres, yaks, chevaux) sont mortes de froid, conduisant nombre familles à venir grossir les rangs des banlieues sordides d'Ulaanbaatar. L'élevage des moutons c'est pour la viande, les chèvres c'est pour le lait et le cashmire, le yak pour le lait, la viande et la laine. Quand au cheval c'est pour le lait de jument et comme moyen de déplacement. Un famille possède en moyenne 250 têtes. La nourriture et l'eau ne manque pas dans cette partie Ouest de la Mongolie.







C'est beau non?
Chaque jour nous faisons de nouvelles rencontres et c'est l'occasion de "gouter" un cadeau. A ce jour le lait de jument detient la palme du truc infâme. Mais cette première place est aussi à la portée de certains fromages, durs comme des cailloux et aigres. En Kirghisie en guise de cacahuète à l'apéritif il coincent un bille de fromage de jument dans la joue qu'il faut régulièrement arrosée de vodka pour espérer la faire fondre et l'avaler. Ici la base de la nourriture c'est la viande et le gras de mouton, le lait et le beurre de yak... et la vodka.
Mirek vide la marmotte sans
le papier d'alu...
Parmi nos moment gastronomique fort il y a 3 jours nous avons mangé de la marmotte, fraîchement chassée par une famille mongole. Ils la vide, et la remplissenet de pierres brulantes pour la faire cuire. Notre guide nous a alors expliqué que tout se mange... y compris la peau dure comme de la couenne et les 4 cm de gras entre peau et chair. Un peu trop gladiateur pour nous, on s'est contenté de la viande, déjà assez forte comme ça.

Depuis hier nous sommes à Ulaanbaatar, et c'est plus du tout le meme décors, comme tous les centres urbains de l'ex ère soviétique tout tombe en ruine.  Le pays est pourtant riche de ressources minières (pétrole, uranium, terres rares) mais visiblement ici comme ailleurs l'argent ne profite pas à tous. Dans les rues transformées en torrents boueux par la pluie ( 1ere journée depuis le début du voyage) circulent un grand nombre de 4X4 de luxe. Tous les trottoirs sont défoncés, sauf devant les cerne commerciaux de luxe qui abritent Vuitton, Burberry, Boss, Chanel... Pas étonnant que la délinquance soit forte!


Pour finir quelques nouvelles du chameau. Depuis note entrée sur le territoire mongole, le chameau a un peu souffert acr les pistes ne sont pas de tout repos, Xtian a du changé un amortisseur arrière il y a quelques jours et le sangler pour prévenir toute sortie intempestive ( temps d'intervention en bord de piste : 20mn. Bravo le Lion!). Depuis 48h nous avions aussi un bruit assez important, l'occasion d'aller faire un tours chez Land Rover Mongolia ce matin. Mais pas de bol, le bruit a disparu ( le chameau a eu peur du mécanicien mongol ou il est vexé) et impossible d'explique clairement au chef d'atelier... on est donc reparti tranquillement visiter le Grand Tempe de Gandang et le magasin d'Etat.

25m de haut le Boudha !

Hello ! Entre nous la tortue de Khara Korum, qui protège et assure longévité !
Temple de la Cité de Khara Korum, antique fief de Gengis Khan
Vivement demain et le retour dans les dunes !

20/08/2014

Transpékin, , retour des semaines de silence.

Retours sur nos semaines passées, article 1 : Le Kirghistan ( ou Kirghisie)




Je pensais rencontrer des difficultés pour trouver des connexions internet avant la Chine mais je n’avais pas réalisé que Google et donc le blog serait aussi inaccessibles depuis l’Empire du Milieu… Quelle galère ! Alors je vais rattraper notre retard maintenant que je suis en Mongolie, et vous faire profiter de nos plus beaux moments.
Bienvenue a Osh



 

Bon nous vous avions laissé à Samarkand étape hautement symbolique de la Route de la Soie.
Depuis nous  avons traversé la Kirghisie et si j ‘ose dire après la culture, la nature. Mais la Nature avec un N majuscule. 
Le marché de Osh
De Osh à la Torugart pass frontière chinoise à plus de 3400m d’altitude, notre périple nous a conduit à la rencontre des éleveurs de chevaux et de bétail qui vivent en alpage de juin à fin septembre, après la neige recouvre les hauts plateaux et ils quittent leur yourtes pour redescendre à des hauteurs plus raisonnables.
Jolie rencontre avec Ana et sa maman en train de barater
le lait de jument dans leur yourte 
 Ils élèvent les chevaux, comme nous les vaches pour la production laitière, qu’ils transforment en crème, fromage et lait caillé. Le lait de jument caillé est la boisson nationale. Nous y avons gouté mais  dire que nous avons aimé serait abusé. Une odeur forte, une saveur acide, légèrement pétillante. Bref  c’est spécial et à moins d’avoir une âme de gladiateur et un intestin en béton armé, mieux vaut être prudent. D’autant que les bivouacs étaient à 3000m et la température frôle le 0°. Certain compagnons de route s’en souviennent encore. Nous avons même eu un peu pluie neigeuse. L’occasion de mettre notre chauffage dans le 4x4 et nous avons finalement eu beaucoup plus chaud que les équipages qui avaient choisis de dormir dans les yourtes, plus typique certes mais bon… Là encore la barrière de la langue n’est pas un problème, et nous sommes une curiosité ambulante. C’est assez magique de rouler dans d’immenses espaces entourés de troupeaux de chevaux en liberté, de franchir des cols de montagne sur des pistes sinueuses sur lesquelles nous croisons des voitures «  de tourisme » ( pour la plupart des Audi 100 hors d’âge) et des camions au chargement improbable. 
Premier étape l'âne, mais il monte aussi à cheval !
En fait nombre de ces camions font de la contrebande et choisissent ces pistes pour acheminer parfois drogues ou armes mais le plus souvent du bétail entre Osh et Bishkek (la capitale) sans payer de taxe. Ils sont parfois à court de carburant et quémandent une bouteille de gazoil pour arriver à destination.
C’est sur ces pistes que nous avons aussi croisés des voyageurs encore plus fous que nous : à vélo !! Oui oui des suisses, des allemands, des français partis de Pau en mars et qui pensent rallier Singapour en mars prochain. Ils grimpent les pistes caillouteuses et très pentues, ils transportent leur équipement et sont tout contents de croiser d’autres voyageurs dans des endroits aussi isolés et peu communs. Moi, je les admire…

Quand notre chameau, il tient la forme et la fraicheur de l’altitude lui convient parfaitement. Xtian prend grand soin de lui pour qu’il nous amène au bout de notre voyage sans encombres.

Je vous parlerai demain du Xinjiang...